Croissance : Arrêtons de compromettre la compétitivité des universités africaines

universiteSi les secteurs public et privé d'Afrique ne fournissent pas de manière proactive les biens et services de pointe dans le marché mondial, le continent sera transformé en un fournisseur net de matières premières et de services bon marché essentiels à la fabrication de biens et services à valeur ajoutée fournis par d'autres en retour.

Pour ce faire, les universités africaines doivent investir dans la recherche pour leur permettre de contribuer de manière significative dans le leadership mondial, au transfert de technologie et à participer de façon bénéfique aux affaires mondiales. Si les secteurs public et privé d'Afrique ne fournissent pas de manière proactive les biens et services de pointe dans le marché mondial, le continent sera transformé en un fournisseur net de matières premières et de services bon marché essentiels à la fabrication de biens et services à valeur ajoutés fournis par d'autres en retour.

En dépit d'être l'un des continents les mieux dotés en ressources naturelles, le PIB moyen par habitant (nominal) pour la période 1990-2010 était bien maigre, 1.560 dollars US contre 16.837 dollars US de moyenne mondiale, selon la Banque Mondiale. La consommation électrique du continent est extrêmement faible, à 3,1% de la consommation d'énergie mondiale.

Le classement mondial Times des Universités 2012-2013 montrent que parmi les 400 meilleures universités dans le monde, seules 4 sont africaines (toute situées en Afrique du Sud). 131 sont en Amérique du Nord, 3 sont sud-américaines, 57 sont asiatiques, 180 sont européennes et 25 sont en Océanie. En dehors de l'Afrique du Sud, aucune université africaine n'est parmi les 400 meilleures du monde. Cela signifie que la plupart des pays africains ne délivrent pas la compétence mondiale en leadership ou en technologies, ni l'expertise nécessaires pour maximiser la participation positive de l'Afrique dans l'économie mondiale du savoir.

Il est important que le continent puise dans la coopération régionale pour augmenter le capital de départ pour la mise en place d’universités de classe mondiale sur le continent africain, détenues et exploitées collectivement par les pays africains. Celles-ci attireraient les meilleurs formateurs de classe mondiale et / ou chercheurs et conduiraient à l’inscription des meilleur talents de tous les pays africains et du monde entier pour ensuite atteindre un meilleur niveau de compétitivité à l’échelle continentale et mondiale.

La détérioration de la compétitivité de nombreuses universités africaines est également attribuable à la retraite des formateurs et des chercheurs qui ont fait leurs études de premier cycle dans les universités de classe mondiale. Leurs places sont prises par leurs homologues fraîchement venus des universités locales qui ne sont pas de classe mondiale. La préférence des ressources humaines pour des formateurs et des chercheurs bon marché mais de qualité inférieure à leurs homologues plus chers, mais de classe mondiale devrait également être inversée. Les institutions africaines d'enseignement supérieur doivent penser à long terme et arrêter de compromettre leur compétitivité.

L'expansion continue des universités existantes et la création de nouveaux établissements au détriment de la prestation d'une éducation de qualité doit aussi être inversée. Ne pas le faire reviendrait à encourager la recrudescence des jeunes diplômés qui ne peuvent pas obtenir un emploi en rapport avec leurs études sur le marché mondial parce qu'ils ne sont pas suffisamment qualifiés.

Créer des mécanismes en vue d’identifier les meilleurs jeunes talents africains dans les écoles secondaires et leur permettre de faire leurs études de premier cycle dans des universités de classe mondiale en les aidant à obtenir des admissions et les bourses nécessaires stimuleront la tendance pour des apprenants compétitifs. Les parents qui en ont les moyens devraient également être encouragés à parrainer des élèves africains talentueux pour leur permettre de faire leurs études de premier cycle dans les plus grandes universités dans le monde. Les gouvernements et les universités africaines devraient aussi collaborer avec les principaux secteurs privés en Afrique pour définir la manière dont ils pourraient travailler ensemble pour évoluer vers des universités de classe mondiale.

 

Article initialement paru sur Next-Afrique, écrit par M.O. Kassy

Les migrants africains paient cher pour envoyer de l’argent chez eux

transferts_migrantsSelon les nouvelles données de la Banque mondiale, les migrants africains paient plus cher pour envoyer de l’argent à leur famille que n’importe quel autre groupe migrant dans le monde. 

Les migrants de l’Asie du Sud paient en moyenne 6 dollars pour chaque tranche de 100 dollars qu’ils envoient à leur famille, tandis que les Africains paient souvent plus de deux fois ce montant. En Afrique du Sud, où le coût des envois de fonds est le plus élevé du continent, près de 21 pour cent de l’argent mis de côté pour les membres de la famille restés au pays est consacré au paiement de la transaction.

Environ 120 millions d’Africains dépendent des fonds envoyés par des membres de leur famille qui vivent à l’étranger pour leur survie, leur santé et leur éducation. La Banque mondiale soutient que les coûts élevés des transactions limitent l’impact que les transferts de fonds pourraient avoir sur les niveaux de pauvreté.

Pour remédier à ce problème, la Banque mondiale s’est associée à la Commission de l’Union africaine et à certains États membres afin de mettre sur pied un Institut africain pour les transferts de fonds (African Institute for Remittances, AIR), dont l’objectif sera d’abaisser les coûts des transferts de fonds vers l’Afrique et entre les pays africains et d’utiliser les envois de fonds pour favoriser le développement économique et social.

« La Banque mondiale apporte son soutien aux réformes réglementaires et politiques qui favorisent la transparence, la concurrence et la création d’un environnement propice aux technologies de paiement novatrices et aux produits de transfert », a dit Marco Nicoli, un analyste financier auprès de la Banque mondiale qui se spécialise dans les envois de fonds. 
Difficile et coûteux 

Owen Maromo, un ouvrier agricole de 33 ans qui vit à De Doorns, une région viticole de la province sud-africaine du Cap-Occidental, a dit à IRIN que sa famille, qui est restée au Zimbabwe, dépend de l’argent qu’il envoie chaque mois. 

« J’ai une maison là-bas et je dois payer le loyer. Je dois aussi prendre soin de la famille de ma femme et de mon plus jeune frère, car ma mère est décédée il y a quatre ans. » 

« Presque tous les Zimbabwéens qui vivent ici font un budget pour pouvoir envoyer de l’argent chez eux », a-t-il ajouté. « S’ils le pouvaient, ils enverraient de l’argent chaque semaine. » 

Un rapport publié en 2012 par l’organisation non gouvernementale (ONG) People Against Suffering Oppression and Poverty (PASSOP), basée au Cap, et présentant des interviews réalisées auprès de 350 migrants zimbabwéens a révélé quelques-unes des raisons qui font qu’il est à la fois difficile et coûteux d’envoyer de l’argent depuis l’Afrique du Sud. 

Le cadre réglementaire strict qui régit les transferts transfrontaliers depuis l’Afrique du Sud est un obstacle majeur. La législation sur le contrôle des changes exige par exemple que les opérateurs de transferts d’argent s’associent avec des établissements bancaires. Selon PASSOP, cette règle a pour effet de limiter une concurrence qui permettrait d’abaisser les coûts des transactions. 

En vertu de la législation visant à mettre un frein au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme, les clients doivent fournir une preuve de résidence et une attestation d’origine des fonds qu’ils souhaitent transférer pour obtenir des services financiers. Cette mesure a pour effet d’exclure les nombreux migrants qui vivent dans des établissements informels et ceux qui sont payés en espèces. 

PASSOP a par ailleurs découvert que, même parmi les migrants qui ont accès aux banques et aux opérateurs de transfert de fonds comme Western Union ou MoneyGram, nombreux sont ceux qui n’ont pas les connaissances financières pour utiliser ces services. 

« Certains d’entre eux arrivent des régions rurales du Zimbabwe. Il leur faut du temps pour apprendre ces choses », a dit M. Maromo, ajoutant que l’absence de document d’identité est un autre obstacle important. « Si vous êtes sans-papiers, vous ne pouvez pas faire appel aux banques. » 

Les trois quarts des migrants zimbabwéens interviewés par PASSOP ont dit avoir recours à des canaux « informels », c’est-à-dire qu’ils donnent de l’argent ou des biens à des chauffeurs d’autobus, des amis ou des agents pour qu’ils les remettent à leurs proches. Ce n’est pas beaucoup moins cher que d’utiliser les services des banques ou des opérateurs de transfert de fonds et c’est beaucoup plus risqué. Parmi les répondants qui ont utilisé ces méthodes, 84 pour cent ont rapporté avoir vécu des expériences négatives comme le vol de leur argent, la perte ou la destruction de leurs biens et d’importants retards dans le versement de l’argent aux bénéficiaires. 

M. Maromo a essayé, une fois, de faire affaire avec un agent qui empochait une commission de 15 pour cent pour déposer l’argent sur son compte sud-africain avant de le remettre à la famille de M. Maromo au Zimbabwe. « Il n’y a pas longtemps, j’ai failli perdre 2 000 rands (225 dollars). Je les ai déposés dans le compte [de l’agent], qui disait qu’il ne les avait pas reçus et inventait toutes sortes d’excuses. Nous avons finalement réussi à récupérer l’argent, mais ça nous a coûté presque 1 000 rands (113 dollars) d’appels au Zimbabwe », a-t-il dit. 

« Certaines personnes demandent aux chauffeurs d’autobus ou à d’autres migrants qui rentrent chez eux de donner l’argent à leurs proches. Vous êtes obligés de leur faire confiance parce que vous n’avez pas d’autre choix, mais il peut y avoir beaucoup de problèmes », a-t-il ajouté. « Il y en a beaucoup qui perdent leur argent. On entend ce genre d’histoire presque chaque jour. » 
Abaisser le coût des transactions 

M. Maromo utilise maintenant un service de transfert en ligne basé au Royaume-Uni, Mukuru.com, qui est populaire auprès des Zimbabwéens qui vivent à l’étranger. Il doit fournir une preuve de résidence et une attestation d’origine des fonds comme avec les opérateurs de transfert d’argent traditionnels, mais le site ne facture que 10 pour cent du montant transféré – moins que la plupart des banques – pour les envois de fonds entre l’Afrique du Sud et le Zimbabwe. 

La Banque de réserve et le Trésor sud-africains se sont engagés à ramener le coût des transferts de fonds à 5 pour cent en assouplissant les règles pour l’envoi de petites sommes d’argent, en négociant avec les organismes de contrôle au sein de la Communauté de développement d’Afrique australe (Southern African Development Community, SADC) au sujet des règles de contrôle des changes et en supprimant le règlement qui oblige les opérateurs à s’associer avec des banques. 

Toutefois, au moment d’écrire ces lignes, la Banque de réserve n’avait pas encore répondu aux questions d’IRIN concernant la façon dont elle a l’intention de mettre en oeuvre ces changements et les délais prévus. 

Selon Rob Burrell, directeur de Mukuru.com, il ne sera pas facile d’atteindre l’objectif de 5 pour cent, car les opérateurs de transfert d’argent doivent débourser des sommes importantes, notamment pour rémunérer les entreprises qui collectent et remettent l’argent aux bénéficiaires, gérer les centres d’appels qui s’occupent d’effectuer les transactions et se conformer aux exigences en matière de licence et de diffusion de l’information. « Il faudrait que tout le monde tende ensemble vers un même but », a-t-il dit. 

Selon M. Burrell, la législation britannique, moins stricte pour les opérateurs de transfert d’argent, permet une plus grande concurrence, mais les contrôles anti-blanchiment qu’elle offre sont beaucoup plus faibles. Pour pouvoir opérer en Afrique du Sud, Mukuru.com doit s’associer avec un établissement local titulaire d’une licence bancaire. 

« Il est plus facile d’obtenir la licence au Royaume-Uni. Il existe 4 000 [opérateurs de transfert d’argent là-bas], contre 12 en Afrique du Sud, mais l’inconvénient, c’est qu’il est très difficile de tous les surveiller », a-t-il dit à IRIN. « Mon dernier audit au Royaume-Uni remonte à quatre ans, car les autorités sont incapables de gérer le volume de licences. » 

 

Un article initialement publié par IRIN, le service des nouvelles et d'analyses humanitaire des Nations Unies.

Quel est l’impact actuel de l’Internet en Afrique ?

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Quel est l'impact actuel de l'Internet en Afrique et quelles sont les conditions de réalisation de son potentiel de catalyse d'une croissance inclusive sur le continent ? Le cabinet de conseil Dalberg Global Development Advisors en collaboration avec Google répond à ces problématiques dans un rapport qui analyse l’impact de l’Internet en Afrique à travers divers secteurs dont la Finance, l'Agriculture, l'éducation et la santé.

Sur la bonne voie pour développer une économie de l'Internet

L’Afrique subsaharienne est en bonne voie pour rattraper les pays qui disposent d’un solide environnement favorable. Le rapport met en évidence deux piliers essentiels pour le bon fonctionnement d’une économie de l’Internet : les « infrastructures de base » (infrastructures physiques, couverture de téléphonie mobile et Internet, électricité, disponibilité de compétences, niveaux d’éducation et perceptions de corruption) et les « conditions d’utilisation » (accès, coût, sensibilisation, disponibilité et attractivité).

« À partir d‘une représentation cartographique de ces indicateurs dans tous les pays d‘Afrique subsaharienne, nous pouvons voir qu’en l’absence d’investissements minimum dans les infrastructures, les décideurs se trouvent clairement confrontés à une limite en termes de progression des conditions d’utilisation », indique l’étude.

 

Cartographie des pays selon les conditions d’utilisation et les infrastructures de baseCartographie des pays selon les conditions d’utilisation et les infrastructures de base | Source : Analyse Dalberg | Cliquer pour agrandir

« Les pays d’Afrique subsaharienne, bien qu’ils soient en bonne voie pour développer des écosystèmes florissants, doivent continuer à investir dans les infrastructures de base ainsi que les conditions d’utilisation pour maximiser l’impact de l’Internet », avertissent les analystes de Dalhenberg.

Faire de l'Internet un facteur de croissance inclusive

L’étude relève que dans un contexte toujours changeant, les décideurs doivent continuer à équilibrer le défi consistant à créer des conditions de marché favorables, à catalyser la fourniture d’une prestation de services équitable, à protéger la confidentialité et à soutenir les impacts sociaux, économiques et associé à la création d’emplois que l’Internet peut contribuer à réaliser.

Pour atteindre cet objectif, les décideurs doivent répondre à trois défis d’envergure :

La croissance : Développer des politiques et des plans d’investissements appropriés afin de promouvoir la croissance et l’innovation, tout en protégeant les consommateurs de manière appropriée ;

La protection : Rester au fait des nouvelles exigences en termes d’information numérique et des nouvelles industries qui émergent afin de pouvoir profiter de nouvelles opportunités ;

L’inclusion : Gérer l‘inclusion numérique afin de s’assurer que l’Internet est non seulement mis à disposition dans des limites géographiques et démographique, mais aussi que le contenu de l’Internet crée également des voies permettant le développement de services bénéfiques sur le plan social et économique.

Les principales recommandations formulées dans ce rapport sont listées ci-dessous :

Accorder la priorité à la convergence entre les secteurs et l’environnement favorable général. 

Tirer parti du potentiel de l’Internet en termes de croissance économique et d’amélioration sur le plan social nécessite de réfléchir et d’agir en collaboration, souvent entre les secteurs. L’exploitation des TIC est une entreprise qui implique une multitude d’acteurs politiques dans différents secteurs. Par exemple, l’alignement de la stratégie d’e-santé et des politiques des TIC au Kenya a non seulement permis de réaliser des économies monétaires considérables, mais a également résulté sur des normes d’interopérabilité et un système national de gestion électronique des dossiers médicaux.

L’investissement dans les infrastructures essentielles. 

L’innovation ne suffit pas. Les idées ne suffisent pas. Des infrastructures appropriées sont nécessaires pour se développer. En Afrique subsaharienne, il existe des limites claires à l’accès et à l’utilisation productive de l’Internet, et pour les surmonter, un investissement approprié dans les infrastructures ainsi que des facteurs côté demande, tels que l’accès, le caractère abordable, la sensibilisation et l’attractivité des solutions (auxquels il est fait référence par « conditions d’utilisation ») seront nécessaires.

Coordonner et s’associer avec le secteur privé afin de stimuler la croissance du marché.

Les gouvernements peuvent jouer trois rôles essentiels dans le développement de l’économie de l’Internet de leur pays – un rôle de leadership, de gouvernance et de promotion des services d’e- gouvernement. Dans chacun de ces rôles, ils devraient chercher le meilleur moyen de faire intervenir les bailleurs de fonds et le secteur privé afin de maximiser la croissance inclusive.

Définir la vision 

Un important leadership du gouvernement pour définir une vision et une stratégie nationale pour l’utilisation des TIC et de l’Internet permet d’aligner un ensemble d’acteurs publics variés.

Catalyser une croissance inclusive. 

La création d’un environnement au sein duquel les acteurs peuvent investir et collaborer autour de l’utilisation de l’Internet est un rôle fondamental du gouvernement. Trouver le bon équilibre entre les forces du marché et une concurrence saine facilitant la croissance inclusive exigera un engagement et une collaboration active de la part du secteur privé. Des exemples tirés de la Commission des TIC du Kenya et de l’investissement dans le câble TEAMS viennent illustrer ce potentiel.

Être le premier à adopter l‘Internet 

Généralement, le secteur public est le plus grand consommateur de produits et services disponibles sur l’Internet, ce qui permet de donner l’exemple et de soutenir l’entrée des populations du pays dans l’ère du numérique.

Private Equity en Afrique cherche gérants locaux et ingénieux

Les temps sont durs pour les transactions de capital-investissement en Afrique subsaharienne ! Les deals de private equity seraient de plus en plus difficiles en Afrique, surtout ceux de tailles importantes. Ce sont les constats d’un article intéressant du Financial Times écrit par la journaliste Katrina Manson qui cite Miles Morland, l’un des pionniers de l’investissement en Afrique :

Private-Equitys-Perception-of-Africa« En Afrique, il y a des centaines d'offres, mais il faut aller les chercher. En Occident, les banquiers d'investissement vous apportent des offres… [Mais], en Afrique, les banques d'investissement sont au bas de la chaîne alimentaire. Vous avez besoin d'aller traîner dans les bars… pour trouver les offres ».

Une activité en dents de scie

Depuis plusieurs années, tout le monde parle du potentiel de l'investissement en Afrique, particulièrement en Afrique subsaharienne. La région est en plein essor et la croissance commence à se transformer vers une classe de consommateurs domestiques, alimentée par une grosse population en pleine croissance. Mais l'Afrique demeure encore loin derrière le reste du monde en ce qui concerne le Private Equity qui représente pour le continent 4% des transactions sur les marchés émergents, contre 63% pour les pays émergents d'Asie.

L'histoire du private equity en Afrique a été en dents de scie. Dans les années 1990, le climat des affaires était encore difficile et même de bons investissements ont été affectés négativement par l'effondrement des devises locales.

Puis vinrent les années 2000, au cours desquels étaient enregistrés de gigantesques retours sur investissement, en particulier dans le secteur des télécommunications. Le secteur a été au plus haut sur les radars mondiaux en 2005, lorsque MTC Mobile Telecommunications du Koweït, rebaptisé Zain, a acquis Celtel International, le fournisseur panafricain de télécommunications pour une valeur de 3,4 milliards de dollars US.

De nombreux investisseurs privés ont réalisé au moins 250% de retour sur investissements, et le fond d’infrastructure africain AIG, géré par un précurseur d’Emerging Capital Partners, avait déclaré dans un communiqué de presse avoir perçu environ 214 millions de dollars soir 4,3 fois son investissement initial de 50 millions de dollars. Mais d'autres investissements n’ont le plus souvent pas aussi bien marché.

Selon Morland, « dans le contexte actuel du cycle de 2007-17, gagner de l'argent sera plus difficile. Un taux de rendement interne de plus de 20% aura l'air correct. C'est une époque où les investisseurs prudents feront plutôt mieux que les cow-boys… ».

Trouver des offres devient un véritable chemin de croix

Les discours sur les énormes possibilités de la grande région de l'Afrique et la potentielle surabondance de nouveaux investisseurs privés du Brésil, du Moyen-Orient et des États-Unis vers l'Afrique, ont été renforcés avec l’entrée ces dernières années de poids lourds comme Carlyle et KKR sur le continent.

« Malgré le durcissement de l'environnement, des collectes de fonds ont du mal à rassembler ce que l'on appelle les gros investisseurs des fonds à 'gros ego' », écrit le Financial Times, avec le brésilien BTG Pactual et d'autres visant le milliard de dollars qui chercheront les grosses transactions que le marché fragmenté du continent peut rarement offrir.

La journaliste Manson cite Marlon Chigwende, co-directeur Afrique de Carlyle qui déplore le manque de transactions de private equity au-delà de 75 millions de dollars US.

Roger Leeds, fondateur de l'Association Emerging Markets Private Equity (EMPEA), déclare que l' « argent intelligent » cible les marchés moyens de moins de 50 millions de dollars, dont il estime avoir des perspectives de croissance plus forts : « Les gérants de fonds sont heureux de prendre l'argent des investisseurs mais ceux-ci mettent une pression énorme sur eux pour réaliser des transactions de plus grande envergure si bien qu’ils vont s’essouffler. Ils se plaignent tous des difficultés à trouver des offres et ils sont en concurrence les uns avec les autres, ce qui fait monter les valorisations ».

L’un des investisseurs se réfère également à un « embouteillage » des gérants de fonds en quête de capitaux auprès d'investisseurs. La firme de recherche Preqin affirme que 57 fonds de private equity axés sur l’Afrique (dont la moitié se trouve en Afrique du Sud) sont à la recherche de 13,1 milliards de dollars US. Au cours des 2 dernières années, les collectes de fonds sur les marchés émergents ont augmenté de 72% sur un total de 40 milliards de dollars, mais la collecte de fonds pour l'Afrique subsaharienne a baissé de 3% à 1,45 milliards de dollars l'an dernier, bien en dessous de son pic de 2,24 milliards en 2008.

Toutefois, certains investisseurs arrivent à performer. Le fond pour l’Afrique subsaharienne de Carlyle devrait clôturer au-dessus de son objectif de 500 millions de dollars au 3ème trimestre. Il a investi pour la première fois en 2012 en prenant part à une injection de fonds propres 210 millions $ dans GTE, un commerce tanzanien produits agroalimentaires. Le fonds Development Partners International de Morland a levé un financement de 500 millions de dollars en 2008 et a investi dans 9 transactions. Il lève cette année un nouveau fond de taille équivalente.

« Si l'histoire de la croissance africaine attire de plus en plus de fonds, les choses se durcissent. C'est une des raisons pour lesquelles des équipes de gestion locales et ingénieuses sont beaucoup plus importantes aujourd'hui que par le passé », conclut le Financial Times.


Article de Leyla Traoré – Analyste sur nextafrique.com | Centres d'intérêts : l'économie, la finance de marché et les nouvelles technologies

Publié initialement par Next AFrique : http://www.nextafrique.com/finance/banque-marches/2377-les-temps-sont-durs-private-equity-en-afrique-cherche-gerants-locaux-et-ingenieux 

Attractivité de l’Afrique en 2013 : Tableau de bord des IDE & Classement des pays

La part des investissements étrangers directs (IDE) en Afrique est passée de 3,2 à 5,6% au cours des cinq dernières années, soulignant l'intérêt croissant des investisseurs étrangers pour le continent, selon le troisième Baromètre de l'Attractivité de l’Afrique d’Ernst & Young (EY).

Selon le rapport qui combine une analyse des investissements internationaux en Afrique au cours des cinq dernières années à une enquête menée en 2013 auprès de plus de 500 chefs d’entreprises dans 38 pays à propos de leur opinion sur le potentiel du marché africain, la taille de l'économie africaine a plus que triplé depuis 2000 notamment grâce à l'Afrique subsaharienne, qui a vu sa production quadrupler sur la même période. L'enquête d’EY révèle qu’en 2011, l'Afrique devançait deux autres régions pour les investissements, tandis qu'en 2012, elle en distance cinq : les anciens Etats soviétiques, l’Europe de l'Est, l’Europe Occidentale, le Moyen-Orient et l’Amérique centrale.

Se concentrer sur ceux qui font déjà des affaires en Afrique

Le rapport souligne le grand écart entre les perceptions des entreprises déjà établies en Afrique et celles qui n'ont pas encore investi dans le continent. 86% des chefs d’entreprise déjà présents en Afrique croient que l'attractivité de l'Afrique en tant que lieu où faire des affaires continuera à augmenter et ont classé le continent comme deuxième destination régionale d'investissement la plus attrayante au monde. Mais seulement 47% de ceux qui ne sont pas présents en Afrique prévoient une amélioration : ils ont classé le continent comme destination d'investissement la moins attrayante du monde.

Compte tenu de cette divergence, l’Afrique devrait mettre l’accent sur l’aide aux entreprises déjà présentes sur le continent plutôt que de s’acharner à « convaincre les sceptiques », estime Agen Sita, Managing Partner Afrique chez Ernst & Young. En effet, les entreprises déjà établies en Afrique croient en la thèse de la croissance en Afrique ; leurs dirigeants n'ont pas besoin d'être convaincus, ils investissent davantage, créent de nouveaux emplois et se concentrent sur des opportunités de croissance durable à long terme à travers le continent.

Le rapport a établi que les principaux défis pour ceux qui sont déjà présents ou qui cherchent à investir en Afrique sont les infrastructures de transport et de logistique, ainsi que la corruption et les pots de vin. Les insuffisances d’infrastructures ont été prises en main, avec plus de 800 projets en cours dans différents secteurs en Afrique en 2012, totalisant une valeur combinée de plus de 700 milliards de dollars, selon les analyses d’Ernst & Young.

Les géants sous-régionaux sont les plus attractifs : Les classements pays

La plus grande économie d'Afrique, l'Afrique du Sud culmine en tête du continent en termes d’attractivité avec 41% des personnes interrogées qui considèrent le pays comme le haut lieu où faire des affaires en Afrique 61% des personnes interrogées incluent l’Afrique du Sud dans leur Top 3et 61% d’entre elles incluent l’Afrique du Sud dans leur Top 3.

« Les principales raisons de la popularité de l'Afrique du Sud semblent être liées à son infrastructure relativement bien développée, à l'environnement politique stable et à un marché intérieur assez important », explique Ernst & Young dans un communiqué.

Les pays suivants  sont, par ordre de popularité, le Maroc (20 % le plaçant dans leur top 3 et 8 % en première place), le Nigeria (également 20 % dans le top 3 et 6 % à la première place), l’Egypte (15 % dans le top 3 et 5 % en première place) et le Kenya (15 % dans les trois premiers et 4 % à la première place). Ils représentent les pôles régionaux émergents pour faire des affaires dans les différentes régions d'Afrique.

« Il est fort probable que plusieurs de ces économies suivront le même développement que certains des marchés asiatiques et autres marchés à croissance rapide au cours des 30 dernières années », indique Agen Sita.

Le rapport révèle également le Top 10 des pays à plus forte croissance de projets d’investissement direct étranger entre 2007 et 2012. Le Ghana est en tête, suivi par la RD Congo, le Kenya et la Côte d’Ivoire.

Top10 FDI

« D'ici les années 2040, nous sommes sûrs que des pays tels que le Nigeria, le Ghana, l'Angola, l'Égypte, l'Éthiopie et l'Afrique du Sud seront considérés comme des moteurs de croissance de l'économie mondiale », ajoute Agen Sita.

Se mettre au travail : Les 5 facteurs de réussite identifiés par EY

Le rapport d’EY identifie 5 principes fournissant un cadre d’expansion productive et mutuellement bénéfique pour les entreprises et les gouvernements en matière investissements privés en Afrique.

  • Perspective. L'œil du spectateur : les entreprises commerciales africaines sont peut-être risquées, mais pas plus que celles de beaucoup de marchés émergents dans d'autres régions.
  • Planification. Patience et persévérance = Résultats : alors que l'on dit souvent que les récompenses vont à ceux qui osent, il est également vrai de dire que dans l'investissement africain la patience est une vertu (et est rentable).
  • Places. Cherchez les plateformes et les hubs : la marque de fabrique de l'Afrique est la diversité, les obstacles à la création de marchés communs plus grands et plus profonds et de zones commerciales sont considérables, mais sont sans doute en recul.
  • Partenariats. Les relations sont importantes : peut-être plus que dans tout autre continent. Favoriser de bonnes relations appropriées, à tous les niveaux de gouvernement continuera d'être essentiel à la réalisation des objectifs stratégiques.
  • Personnes. Aucune stratégie n’est auto-applicable : un succès durable en Afrique tournera de plus en plus vers l'identification, le développement et la rétention d’un personnel local talentueux et engagé.

Pour aller plus loin, consulter le rapport « Getting Down to Business » d’Ernst and Young

 


A propos de l'auteur
Leyla Traoré
Auteur: Leyla Traoré       Site web: http://www.nextafrique.com
Leyla Traoré travaille dans le domaine de la finance de marché. Elle a été consultante et manager au sein de plusieurs banques d'investissements de la place de Paris. Ses centres d'intérêts sont l'économie, la finance de marché et les nouvelles technologies.

Les 20 plus jeunes femmes de pouvoir en Afrique en 2012

20_femmes_de_pouvoir_les_plus_jeunes_2012Alors que l’Afrique continue de se développer économiquement, socialement et politiquement, une nouvelle lignée de femmes africaines émerge. Tant et si bien, que l'Union africaine a baptisé les années 2010 à 2020, la « Décennie des femmes africaines ».

Au mois d’août dernier, le magazine Forbes publiait l’édition 2012 de sa liste annuelle des 100 femmes les plus influentes au monde qui comptait déjà 11 femmes noires, et 3 femmes africaines. Dans la chronique africaine de Forbes animée par Mfonohong Nsehe, Farai Gundan, productrice TV et cofondatrice d’AfricaTripDeals et de FaraiMedia, a établi une liste des 20 femmes de pouvoir les plus jeunes en Afrique pour l'année 2012. Elles ont toutes moins de 45 ans et façonnent le récit de l’émergence du continent africain.

Pour Farai Gundan, « ces femmes africaines sont à l'aise dans n'importe quel contexte, des professionnel ou traditionnel ».

« Elles sont capables de tirer leur épingle du chic parisien, des cercles de Dubaï ou de Wall Street, mais aussi chez elles, dans certaines grandes villes d'Afrique comme Yaoundé au Cameroun, Addis-Abeba en Éthiopie, Cap Town en Afrique du Sud ou Harare au Zimbabwe. C'est la façon dont elles embrassent cette dualité de perspectives qui définit cette nouvelle race de femmes africaines. »

Leymah Gbowee, Libéria, militante pour la paix et les droits des femmes

leymah gwoweeLeymah Gbowee | Photo : ted.comCette militante pour la paix a été l'une des trois femmes lauréates du Prix Nobel de la Paix 2011 « dans la lutte non violente pour la sécurité des femmes et des droits des femmes à participer pleinement à la construction de la paix ». Grâce à son organisation Women Peace and Security Network Africa, Leymah Gbowee forme et donne les moyens aux femmes africaines de ramener la paix dans leur propre pays. Elle est récipiendaire de plusieurs prix dont le Prix de la Paix Blue Ribbon de l'Université Harvard John F. Kennedy et le Prix Gruber des Droits de la femme.

Cina Lawson, Togo, Ministre des Postes et des Télécommunications du Togo

Cina LawsonCina Lawson | Photo : togotoday.netActulellement ministre des Postes et des Télécommunications du Togo, Cina Lawson était auparavant directeur de la stratégie et du développement commercial chez France Télécom / Groupe Orange à New York et chez Alcatel-Lucent à Paris. Elle a commencé sa carrière dans les télécommunications à la Banque mondiale à Washington DC, où elle était en charge des réformes réglementaires pour les pays en développement. Elle est diplômée de l'Université Harvard Kennedy et de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris. Cina Lawson a été nommée Jeune leader mondial 2012 lors du Forum économique mondial.

Juliana Rotich, Kenya, co-fondatrice d'Ushahidi

Juliana Rotich Juliana Rotich | Photo : ushahidi.comTechnologue et chercheuse, Juliana Rotich est co-fondatrice et directeur exécutif d’Ushahidi, une société technologique basée à Nairobi qui se spécialise dans le développement de logiciels libres et open source qui regroupent et structure les données de crise en temps réel avec des cartes interactives. Elle figure dans le Top 100 des femmes édité par le quotidien britannique The Guardian, dans le Top 2 des Femmes de la technologie. Juliana Rotich a aussi été élue « Entrepreneur social de l'année » en 2011 par le Forum économique mondial.

Dr. Patience Mthunzi, Afrique du Sud, Scientifique principal au CSIR

Dr. Patience MthunziDr. Patience Mthunzi | Photo : ntww.csir.co.zaLe Dr Mthunzi est actuellement la seule scientifique principal d’Afrique du Sud pour le Groupe de recherche sur la biophotonique au sein du Conseil pour la recherche scientifique et industrielle (CSIR) du Centre National Laser en biophotonique ; un domaine d'étude qui permet l'étude microscopique des molécules biologiques, des cellules et des tissus en utilisant le laser. Lui étant impossible d'étudier la biophotonique en Afrique du Sud, elle est devenue la première étudiante sud- africaine en doctorat à l'École de physique et d'astronomie de l'Université de St Andrews en Ecosse. Patience Mthunzi a récemment reçu l’une des plus hautes distinctions honorifiques du pays, l'Ordre de Mapungubwe, pour sa contribution dans le domaine de la biophotonique.

Maud Chifamba, Zimbabwe, étudiante de 14 ans en comptabilité à l’Université

AMaud ChifambaMaud Chifamba | Photo : zimbabwenewsonline 14-ans, Maud Chifamba a fait son entrée dans l'histoire cette année quand elle est devenue la plus jeune élève du Zimbabwe et peut-être de l'ensemble de l'Afrique australe à s'inscrire à l'université. Le jeune génie a été admis à l'Université du Zimbabwe où elle va étudier la comptabilité dans le cadre d’un cursur de Maîtrise. Orpheline depuis le mois décembre dernier suite au décès de sa mère, elle a s’est présentée quelques jours après pour ses examens finaux. Malgré ces tristes événements et le manque de moyens, Maud Chifamba s’est scolarisé elle-même à la maison et a battu de façon autodidacte des records universitaires. Elle a ainsi gagné une bourse d'études de quatre ans de près de 10.000 $ USD.

Florence Iwegbue, Nigeria, Avocate et co-fondatrice de LiveWello

Florence IwegbueFlorence IwegbueUn événement qui change la vie, le diagnostic de son fils autiste a donné naissance à LiveWello ™, le réseau social destiné à la santé. Avocate de formation britannique, Florence Iwegbue et son mari médecin, un développeur de logiciels autodidacte, ont fondé LiveWello pour soutenir la santé de leur fils autiste, tout en tirant partie des meilleurs éléments de leur culture africaine : la vie du village. En développant une application de santé à nature sociale, ils ont pu collaborer avec les prestataires de santé de leur fils, leurs coachs médicaux et le reste de leur famille restée en Afrique, afin de gérer collectivement son état de santé. Désormais, Florence Iwegbue aide les autres à gérer leur propre santé grâce à l'application de réseau social qu'elle a mis en place.

Lisa Opoku Busumbru, Ghana, directrice de l'exploitation à Goldman Sachs

Lisa Opoku BusumbruLisa Opoku Busumbru | Photo : blackenterprise.comLe magazine Black Enterprise basé aux États-Unis a nommé ce jeune cadre de Wall Street parmi ses « 40 étoiles montantes de moins de 40 ans en 2012 ». Lisa Opoku Busumbru figure également dans la liste des « 75 femmes d'affaires les plus influentes en 2010 ». Elle est le chef de l'exploitation de la division Titres de Goldman Sachs pour la région Asie-Pacifique. Lisa Opoku Busumbru a obtenu un Bachelor en sociologie avec mention très bien de l'Université du Minnesota en 1993 et un doctorat en droit de la Harvard Law School en 1996.

Leila Lopes, Angola, Miss Univers 2012

Leila LopesLeila Lopes | Photo : starpulse.comLe 12 Septembre 2011, Lopes a été couronnée Miss Univers, en devenant la première Angolaise à acquérir cette distinction, la quatrième Africaine à remporter le titre (après Miss Afrique du Sud en 1978, Miss Namibie en 1992 et Miss Botswana en 1999 ) et la deuxième femme noire africaine à être couronnée après la botswanaise Kwelagobe Mpule en 1999.

En tant que Miss Univers, Leila Lopes a utilisé son titre comme une plateforme pour le plaidoyer des malades du SIDA et du VIH à travers le monde entier.

Isha Sesay, Sierra Leone, présentatrice du journal télévisé et journaliste à CNN

Isha SesayIsha Sesay | Photo : CNN ObservationsIsha Sesay chronique pour « African Voices » et « Inside Africa », un programme hebdomadaire primé de CNN International qui traite des tendances politiques, économiques, culturelles et sociales en Afrique.

Elle est aussi un point d'ancrage sur CNN International et contributeur dans « Anderson Cooper 360 » de CNN et dans « Evening Express », un journal télévisé de HLN.

Rainatou Sow, Guinée, militante des droits des femmes, fondatrice et directrice de

Rainatou SowRainatou Sow | Photo : -women4africa.comOriginaire de la Guinée, Rainatou Sow est avocat des droits de l’homme et de la justice sociale et activiste des droits des femmes. Elle a fondée « Make Every Woman Count » en décembre 2010, soit deux mois après la déclaration de la « Décennie des femmes africaines » par l'Union africaine. Make Every Woman Count est une société britannique à but non lucratif qui surveille les droits des femmes dans tous les pays africains. L'organisation publie un rapport annuel à titre de vérification du statut et des conditions des femmes dans chaque pays africain. Rainatou Sow a été distingué « femme la plus inspirée de l'Année 2012 » par Women4Africa.

Biola Alabi, Nigeria, Directeur Général de MNET Africa

Biola AlabiBiola Alabi | Photo : The Guardian Life MagazineDirectrice de MNET Africa, multinationale de câbles et satellites, Biola Alabi est l'une des femmes les plus puissantes dans les médias africains.

Nommée Jeune leader mondial 2012 par le Forum économique mondial, elle a été à l'avant-garde de l'expansion de la marque AfricaMagic à travers le continent. En 2010, elle a été membre du Conseil l'avenir du divertissement lors du Forum économique mondial.

Lorna Rutto, Kenya, entrepreneur en développement durable et technologie verte, Ecopost

Lorna RuttoLorna Rutto| Photo : blackenterprise.comLorna Rutto est la fondatrice d’Ecopost dont la vision est de « transformer les déchets de l'Afrique pour en faire de la richesse ». Basée à Nairobi, son entreprise, Ecopost, convertit du plastique usagé en bois synthétique, résistant, facile à utiliser et respectueux de l'environnement, une alternative écologique au bois véritable. Lorna Rutto est la lauréat 2011 de Cartier en Afrique subsaharienne. Elle a également remporté le Prix BiD Network 2010 pour la Nature, le Prix SEED 2010 et le Prix Enablis Business 2009.

Yolanda Sangweni, Afrique du Sud, Rédactrice en chef / productrice, ESSENCE.com

Yolanda SangweniYolanda Sangweni | Photo : thefabnetwork.comNé d'une mère sud- africaine qui, combattant pour sa liberté, avait fui le régime d'apartheid pour se réfugier aux Etats-Unis, Yolanda Sangweni a passé sa petite enfance à Harlem où elle a vécu pendant des années. Elle est désormais rédactrice en chef chez ESSENCE.com, l'une des principales publications pour femmes noires aux États-Unis. Yolanda Sangweni est également co-fondatrice d’AfriPOP!, un magazine en ligne en se concentrant sur la culture des jeunes africains contemporains. Yolanda Sangweni a travaillé comme rédacteur en chef pour le magazine TRACE et a été contributeur « O: The Oprah Magazine » (Afrique du Sud), Glamour, Harper 's Bazaar, Arise et Time Out New York abordant les thèmes de la musique, de la mode et de la culture.

Danai Gurira, Zimbabwe, Actrice et écrivain

Danai GuriraDanai Gurira | Photo : coolspotters.comDanai Gurira joue Michonne, une femme guerrière intrépide qui est l'un des personnages principaux de la populaire émission de HBO, « The Walking Dead », basé sur le livre de bande dessinée populaire américaine du même nom. Diplômée de l'Université de New York Tisch School prestigieux des arts, Danai Gurira est la guest star de « New York, section criminelle », « Life on Mars », « Lie to Me » et a eu un rôle récurrent dans « Treme » sur HBO. Au cinéma, elle a notamment joué dans « The Visitor », « Restless City » and « MaGeorge ». Elle a reçu l’Obie Award, le Prix Outer Critics Circle, et le Prix Helen Hayes de la meilleure actrice principale dans une pièce off de Broadway. Danai Gurira a également récemment remporté le Prix Whiting 2012 d’un montant de 50.000 dollars, décerné chaque année à 10 stars montantes.

Eunice Cofie, Ghana, fondatrice et chef chimiste en cosmétique chez Nuekie

Eunice CofieEunice Cofie| Photo : missblackfloridaAncienne Miss Black Florida USA, Eunice Cofie est présidente et chef chimiste en cosmétique de Nuekie, une société de dermatologie ethnique. Elle a également été en vedette dans la revue Scientific American dans la rubrique « A quoi ressemble un scientifique ? ». Eunice Cofie a été reconnue par le gouverneur de la Floride et la Commission de Floride sur le statut de la femme avec le prestigieux Prix des réalisations en Floride pour son engagement à améliorer la vie des femmes et des familles dans sa communauté. Eunice Cofie a été classée par le journal Tallahassee Democrat parmi les « 25 femmes que vous devez connaître à Tallahassee ». Elle a auss été distinguée Jeune Leader Mondial 2012 par le Forum économique mondial.

Marieme Jamme, Sénégal, entrepreneur social, technologue et directrice générale de SpotOne Global Solutions

Marieme JammeMarieme Jamme | Photo : Spot OneD’origine Sénégalais, Marieme Jamme est PDG de SpotOne Global Solutions, une société britannique qui aide les organisations à établir une présence internationale en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie. CNN a fait figurer Marieme Jamme dans le Top 10 des Voix Tech africaines à suivre sur Twitter.

Marieme Jamme est également co-fondatrice d’Africa Gathering, la première plateforme mondiale où les entrepreneurs et les experts rencontrent et partagent des idées sur le développement en Afrique. Orateur prolifique, en particulier sur l'Afrique, Marieme Jamme est aussi l'organisatrice de TEDx Accra et Dakar.

Jepchumba, Kenya, créatrice de contenu numérique, conservateur culturel, African Digital Art

JepchumbaJepchumba | Photo : myweku.comJepchumba est la fondatrice et directrice créative d’African Digital Art, une plateforme pour l'innovation et l'inspiration qui se consacre aux médias numériques d'Afrique.

Originaire du Kenya, mais installée à Cape Town en Afrique du Sud, Jepchumba parcourt le monde pour partager ses points de vue sur l'art africain et la technologie à des conférences populaires, y compris South by Southwest (SXSW) à Austin, au Texas, et plus récemment à TEDx Euston en Angleterre.

Redi Tlhabi, Afrique du Sud, journaliste, animatrice et auteure

Redi TlhabiRedi Tlhabi | Photo : timeslive.co.zaElle présente le « Redi Tlhabi Show » sur Talk Radio 702 et 567 Cape Talk. Elle a interviewé des vedettes de l'actualité de premier plan, dont Nelson Mandela, le président sud-africain Jacob Zuma, l’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, l'archevêque Desmond Tutu. Redi Tlhabi est également productrice d'un documentaire largement débattu sur l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki. Elle est également chroniqueuse pour le journal Sunday Times et auteure de « Endings and Beginnings: A Story of Healing », un livre basé sur ses expériences de l'enfance. Redi Tlhabi propose un nouveau talk-show populaire sur la de télévision anglaise Al Jazeera qui mettra l'accent sur la politique, la culture, la musique, la santé et la science.

Swaady Martin-Leke, Côte d'Ivoire, entrepreneur et fondatrice, Yswara

Swaady Martin-LekeL'ancienne directrice de General Electric au sud du Sahara a quitté son poste en 2011 pour lancer Yswara, une marque de luxe qui s'engage à offrir les meilleurs thés africains et expériences culturelles.

Yswara a ouvert son magasin phare à Johannesburg et deux autres sont prévus à Cape Town et au Nigeria.

Swaady Martin-Leke est membre du réseau très sélectif African Leadership Network qui est l'une des principales organisations de jeunes leaders, dynamiques et influentes en Afrique.Swaady Martin-Leke | Photo : marieclairvoyant.com

Dr. Jacqueline Chimhanzi, Zimbabwe, Cadre dirigeant d’entreprise

Dr. Jacqueline ChimhanziDr Jacqueline Chimhanzi est stratège principale chez Industrial Development Corporation (IDC), un important institut de financement du développement sur le continent africain. Auparavant, elle était responsable du bureau Afrique de Deloitte en Afrique du Sud.

En 2010, elle est apparue sur la liste « The Power of 40 » du magazine sud-africain Destiny, et en 2012, elle faisait partie d'un groupe de « veilleurs estimés d’Afrique » invités à soumettre leurs points de vue sur l'Afrique pour le développement des principales revues pour une édition spéciale Afrique axée sur les stratégies pour la transformation de l'Afrique.

 

Dr. Jacqueline Chimhanzi | Photo : afdb.com

Pour aller plus loin, consulter l’intégralité de la liste (en anglais) de Farai Gundan, sur le blog de Mfonohong Nsehe hébergé par Forbes.

Traduction en français réalisée par notre partenaire Next-Afrique

30 de moins de 30 ans : Les meilleurs jeunes entrepreneurs d’Afrique

 

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Les jeunes entrepreneurs changent la face de l'Afrique. J'ai décidé de produire une liste des 30 Africains de moins de 30 ans qui ont un impact spectaculaire sur le continent. Pour ce faire, j’ai engagé en novembre dernier un panel extérieur de 12 juges de partout en Afrique pour aider à identifier ce groupe d'entrepreneurs exceptionnels et innovateurs de moins de 30 ans.

De l’immobilier aux services financiers en passant par la fabrication, les médias, la technologie, la technologie verte, la santé, l'agriculture et la mode, les 30 jeunes entrepreneurs africains, perturbateurs et novateurs, de cette liste sont impatients de changer l'Afrique. Ensemble, ils représentent le meilleur de l’esprit d'entreprise, de l’innovation et du capital intellectuel de leur génération.

Ils résolvent des problèmes tels que la pénurie de soins de santé et d'électricité, profèrent des solutions innovantes pour la gestion des déchets, construisent des communautés virtuelles et physiques et créent de nombreux emplois. Quelques-uns d'entre eux fabriquent des aliments que nous aimons, conçoivent des vêtements exquis pour nos femmes et certains développent des applications sympas pour les téléphones mobiles à travers l'Afrique.

Bien entendu, cette liste n'est en aucun cas officielle ni exhaustive, mais c'est le plus proche de ce vous obtiendrez d’une liste définitive.

Une salve d'applaudissements pour les 30 de moins de 30 ans d’Afrique : les meilleurs jeunes entrepreneurs du continent, les perturbateurs d'aujourd'hui et les brillantes stars de demain:

Jonathan Liebmann (Afrique du Sud), Promoteur immobilier, PDG de Propertuity

LiebmannLiebmann, 28 ans, est le directeur général de Propertuity, société sud-africiane de promotion immobilière. Il est le cerveau derrière la construction de la Cité Maboneng, un quartier culturel florissant dans l’ est de la CDB de Johannesburg. Autrefois, quartier négligé et détérioré abritant des complexes industriels abandonné, Maboneng a été transformé par Liebmann en une dynamique urbaine à usage mixte avec des galeries d'art, des ateliers d'artistes, des espaces commerciaux et des bureaux. En savoir plus sur Jonathan Liebmann, Propertuity et Precint Maboneng ici.

 

Patrick Ngowi (Tanzanie), PDG, Helvetic Solar Contractors

NgowiIl y a neuf ans, Patrick Ngowi, agé 28 ans, a reçu un petit prêt de sa mère pour démarrer une entreprise. Il a commencé à vendre des téléphones mobiles chinois, mais quand il a découvert qu'une infime partie des Tanzaniens ne bénéficiait d'aucun accès à l'électricité stable et fiable, il savait qu'il devait remédier à ce problème. Ngowi a mis en place Helvetic Solar Contractors Limited, une société pionnière dans la fourniture, l'installation et la maintenance de systèmes solaires tout au long du circuit du Nord de la Tanzanie.

Helvetic Solar Contractors est la première entreprise dans le circuit du Nord pour répondre aux besoins solaires. La société a réalisé environ 3 millions $ de revenus l'an dernier. En savoir plus sur Patrick Ngowi et Helvetic Solar Contractors ici.

 

Lorna Rutto (Kenya), Entrepreneur Green Tech, Fondateur, EcoPost

Lorna RuttoLorna Rutto, est à 28 ans la fondatrice d’EcoPost, une entreprise sociale rentable qui fabrique des poteaux de clôture esthétiques, durables et respectueux de l'environnement en utilisant les déchets en plastique, une alternative plus écologique aux bois. (…) Rutto a acquis une réputation internationale pour ses efforts en fournissant une solution alternative à la gestion des déchets au Kenya menacé par le plastique. En savoir plus sur Lorna Rutto et Ecopost ici.

 

Justin Stanford (Afrique du Sud), Fondateur et PDG, Groupe 4Di

Justin_StanfordStanford, âgé de 28 ans, est un entrepreneur en logiciels et un capital-risqueur. Il y a sept ans, il s’est accaparé les droits exclusifs de distribution pour ESET, un logiciel anti-virus slovaque. Aujourd'hui, Stanford ESET Afrique Australe exploite la marque ESET dans la région et vend la gamme ESET de produits de sécurité Internet dans environ 20 pays d'Afrique subsaharienne. La société enregistre plus de 10 millions de chiffre d'affaires annuel et contrôle environ 5% du marché de l'anti-virus en Afrique australe. Stanford est également le fondateur de Capital 4Di, un-fonds de capital-risque basé à Cape Town. En savoir plus sur Justin Stanford ici.

 

Rapelang Rabana (Afrique du Sud), Fondateur, Yeigo Communications

RABANA Rapelang_webRapelang Rabana, 28 ans, est le PDG et le fondateur de Yeigo Communications, une entreprise novatrice basée à Cape Town qui développe des logiciels de télécommunications, y compris les services liés à la voix sur IP, la messagerie instantanée, la messagerie texte et l’appui aux services de messagerie. En 2008, Telfree, une firme suisse des télécommunications mobiles a acquis une participation de 51% dans Yeigo. En savoir plus sur Rapelang Rabana ici.

 

Kimiti Wanjaria & Ian Kahara (Kenya), Fondateurs, Serene Valley Properties

Tout les deux à la fin de leurs vingtaines, Kimiti Wanjaria et Ian Kahara font partie d'un groupe de quatre co-fondateurs de Serene Valley Properties (SVP), une société de promotion immobilière à Nairobi qui construit et vend des propriétés résidentielles au Kenya destinée à la croisante classe moyenne. SVP est derrière le développement projet de la vallée de Sigona, un résidence fermée en dehors de Nairobi d’une valeur de 4,2 millions $. En savoir plus sur Wanjaria et Kahara ici.

 

Evans Wadongo (Kenya), Président, SDFA Kenya

Evans-WadongoWadongo, un ingénieur kenyan de 26 ans a conçu une lanterne solaire à LED appelé MwangaBora (en swahili « Bonne lumière »), une invention qui est en passe de remplacer les lampes à kérosène enfumées et et les feux de bois dans le Kenya rural. Wadongo a distribué des milliers de ces lanternes dans les régions rurales du Kenya, où il y a peu ou pas d'électricité. Son organisation, Sustainable Development For All (SDFA), parraine une initiative d'autonomisation qui enseigne aux Kenyans pauvres comment reproduire ces lanternes solaires et les vendre à profit. En savoir plus sur Evans Wadongo ici.

 

Ludwick Phofane Marishane (Afrique du Sud), Fondateur, Industries Headboy

LudwickMarishane, agé de 21 ans, est le fondateur des Industries Headboy, une société sud-africaine qui a développé et détient le brevet pour Drybath, le premier gel/lotion germicide de substitution au bain pour la peau. En savoir plus sur Marishane et Industries Headboy ici.

 

Cosmas Ochieng (Kenya), Fondateur, Ecofuels Kenya

Cosmas Ochieng, un entrepreneur kenyan de 26 ans dirige Ecofuels Kenya, un cabinet d'Afrique de l'Est qui produit des biocarburants verts et des engrais organiques respectueux de l'environnement et provenant de sources renouvelables indigènes, telles que l'écrou de croton. En savoir plus sur Ecofuels ici.

 

Eric Muthomi (Kenya), Fondateur, Stawi Foods & Fruits

Eric MuthomiCet entrepreneur kenyan de 26 ans est le fondateur des aliments et fruits Stawi, une start-up innovante qui fournit bananes en provenance de petits exploitants agricoles dans les régions rurales du Kenya et les conditionne dans la farine de banane. En savoir plus sur Eric Muthomi et les produits Stawi ici.

 

Joel Mwale (Kenya), Fondateur, Entreprises Skydrop

Mwale qui a 20 ans dirige les entreprises SkyDrop, une société de filtration des eaux de pluie qui produit à faible coût de l'eau purifiée à boire, du lait et autres produits laitiers au Kenya. Mwale a fondé Skydrop en décembre 2009 et la société emploie actuellement plus de 20 personnes. En savoir plus sur Joel Mwale et Skydrop ici.

 

Verone Mankou (Congo), Tech Entrepreneur, Fondateur & PDG, VMK Verone

Verone MankouMankou est le fondateur de VMK, une entreprise de technologie axée sur les technologies mobiles, en particulier dans la conception, en Afrique, des Tablet PC et des smartphones. En 2011 VMK présenté la Way-C, sa première tablette PC sous Android. Le Way-C se vend à 300 $ USD et est disponible au Congo et en France. VMK fabrique également un smartphone Android africain appelé Elikia. Mankou a 26 ans. En savoir plus sur Mankou et VMK ici.

 

Opeyemi Awoyemi, Olalekan Oludé & Ayodeji Adewunmi, Nigeria

Fondateurs, Jobberman

Le trio a fondé Jobberman, le plus grand moteur de recherche d'emploi et agrégateur du Nigeria. Jobberman est entré en service en août 2009, et aujourd'hui, le site attire plus de 50.000 visiteurs uniques chaque jour. Grâce à la technologie simple, mais d'avant-garde, Jobberman permet de mettre en relation les personnels qualifiés pour les possibilités d'emploi adéquates. Jobberman est l'une des rares sociétés de l’espace technologique du Nigeria qui bénéficie du soutien du capital-risque. En savoir plus sur Awoyemi, Oludé et Adewunmi et Jobberman ici.

 

Oluwaseun Osewa (Nigeria), Fondateur, Nairaland

Oluwaseun OsewaLe geek Nigerian Oluwaseun Osewa est le fondateur de Nairaland, le plus grand forum en ligne d’Afrique. Il a fondé le site en mars 2005 comme un forum de discussion à usage général avec une préférence pour les questions d'intérêt pour les Nigérians. Le site a décollé. Nairaland compte aujourd'hui près d’1 million d'utilisateurs enregistrés et est le site le plus populaire du Nigeria. Pour donner une idée: Au Nigeria, Nairaland reçoit plus de visites que Wikipedia. Nairaland réalise son chiffre d'affaires grâce à son inventaire publicitaire. En savoir plus sur Oluwaseun Osewa et Nairaland ici.

 

Ashley Uys (Afrique du Sud), Fondateur, Medical Diagnostech

La société d’Ashley Uys, Médical Diagnostech, développe et commercialise des kits de tests médicaux abordables et fiables pour le paludisme, la grossesse, la syphilis, le VIH / SIDA pour les populations rurales pauvres d'Afrique du Sud. Le kit pf / PAN (pLDH) de la société qui teste le paludisme peut détecter toutes les souches de paludisme et indiquer dans les 30 minutes si le traitement du paludisme fourni est efficace. En novembre dernier, Medical Diagnostech a remporté 120.000 $ du Prix de Fondation SAB lors de la 2e édition annuelle du Prix de l'Innovation Sociale. Uys a 29 ans. En savoir plus sur Ashley Uys et médicale Diagnostech ici.

 

Sizwe Nzima (Afrique du Sud), Fondateur, Iyeza Express

Sizwe NzimaL’entrepreneur sud-africain de 21 ans dirige Iyeza Express, une entreprise innovante qui contribue à réduire la surpopulation dans les établissements de santé publique par la collecte en livrant à bicyclette des médicaments dans les cliniques et les hôpitaux publics aux résidents de la province de Western Cape, qui sont sous médication prolongée. En savoir plus sur Sizwe Nzima et Iyeza ici.

 

William Kamkwamba (Malawi), Inventeur

Rencontrez le garçon qui a exploité le vent. Né au Malawi, William n'avait que 14 ans quand il a construit un moulin à vent produisant de d'électricité à partir de déchets afin de fournir une source régulière d'eau pour la ferme de sa famille dans le village de Masitala, Wimbe. Avec un vélo dynamo et l'anneau de la chaîne, un ventilateur tracteur, des courroies en caoutchouc et des tiges de bambou, William a réussi à construire un moulin à vent qui fourni de l'énergie suffisante pour faire fonctionner deux radios et quatre ampoules. Fort du succès modeste de l'éolienne initiale, William a entrepris de construire un plus grand moulin à vent pour aider à l'irrigation de son village. Kamkwamba et est en train d'étudier pour un diplôme en études environnementales et techniques au Dartmouth College aux Etats-Unis.

 

Sandra Appiah et Isaac Boateng (Ghana), Co-fondateurs, Face2Face Afrique

Sandra AppiahSandra Appiah, 23 ans, et Isaac Boateng, 28 ans, deux ressortissants ghanéens sont les fondateurs de Face2Face Afrique (F2FA), une société de nouveaux médias basée dans la ville de New York dont le mandat est de restaurer l'image de l'Afrique dans la communauté mondiale. La société dispose de trois divisions : une enseigne qui publie un magazine explorant le développement, la culture, le divertissement et la mode en Afrique, une entreprise d'événementiel et un site web dynamique. En savoir plus sur Sandra Appiah, Isaac Boateng et Face2Face Afrique ici.

 

Ola Orekunrin (Nigeria), Médecin, fondatrice, Flying Doctors

Médecin et entrepreneur en de soins de santé Nigérian, Orekunrin, 25 ans, est la fondatrice de Flying Doctors Nigeria, le premier service d'ambulance aérienne en Afrique de l'Ouest. Flying Doctors Nigeria fournit l’hélicoptère d'urgence, l’avion-ambulance et des services d'évacuation au Nigeria et dans d’autres pays d'Afrique de l'Ouest. En savoir plus sur Orekunrin Ola ici.

 

Andrew Mupuya (Ouganda), Fondateur, Youth Entrepreneurial Link Investments (YELI)

Andrew MupuyaEn 2008, Andrew a levé 18 dollars obtenus de sa famille et de ses amis et a commencé à fabriquer des sacs en papier à une petite échelle. En 2010, il a enregistré son entreprise, Youth Entrepreneurial Link Investments (YELI), qui est maintenant la première entreprise locale enregistrée de sac en papier en Ouganda. L'entreprise emploie actuellement environ 15 Ougandais et YELI est un important fournisseur de sacs en papier et d’enveloppes pour les hôpitaux locaux, les magasins, les revendeurs ambulants et les fabricants de farine locales. Entre 2008 et aujourd'hui, YELI a produit plus d'un demi-million de sacs en papier. Andrew Mupunya est âgé de 20 ans. En savoir plus sur Andrew Mupuya ici.

 

Chude Jideonwo & Adebola Williams (Nigeria), Fondateurs, Red Media/ The Future Project

Jideonwo et Williams sont les co-fondateurs et partenaires de Red Nigeria, une société de services complets de contenu médiatique de premier plan, de communication et de développement au Nigeria. L'entreprise détient également The Future Project (TFP), une approche stratégique sociale d'entreprise qui héberge le prix annuel Future Awards, les récompenses les plus importantes du Nigeria pour les jeunes Nigérians exceptionnels. En savoir plus sur le duo ici.

 

Mark Kaigwa (Kenya), Associé, Afrinnovator

Mark_Kaigwa_214x306Mark Kaigwa, 25 ans, est un directeur artistique multi-talentueux, réalisateur, distributeur numérique et entrepreneur. Kaigwa est co-fondateur et associé à Afrinnovator, une entreprise qui vise à mettre l'Afrique sur la carte en éditant les exploits à travers l'innovation africaine, la technologie et les start-ups. Il est également associé à African Digital Art, la principale ressource sur le Web pour l'inspiration créatrice dans l'animation, l'illustration, la photographie et le design de l'Afrique. En savoir plus sur Mark Kaigwa ici.

 

Arthur Zang (Cameroun), Inventeur

arthur-zangL'an dernier, Arthur Zang, 25 ans, ingénieur camerounais a inventé le Cardiopad, une tablette médicale à écran tactile. Avec Cardiopad, les examens cardiaques tels que l'électrocardiogramme (ECG) peuvent être effectués à distance, dans les régions rurales tandis que les résultats de l'essai sont transférées sans fil vers des spécialistes qui peuvent les interpréter. Le Cardiopad devrait être commercialisé en 2013. En savoir plus sur Arthur Zang ici.

 

Thula Sindi (Afrique du Sud), Entrepreneur de mode, Fondateur, Thula Sindi

A 28 ans, il est l'un des jeunes créateurs de mode les plus connus d'Afrique australe. Après avoir terminé ses études à la London School international of Fashion, il décroche son premier emploi comme designer en chef de Vlisco, une entreprise de textile néerlandaise. Il en est parti peu de temps après pour lancer sa marque éponyme de vêtements qui conçoit, fabrique et commercialise délicatement des prêts-à-porter pour femmes. En savoir plus sur Thula Sindi ici.

 

Farai Gundan (Zimbabwe), Fondatrice, Farai Medias

Farai GundanCette personnalité des médias et entrepreneur Internet née au Zimbabwe est la fondatrice de Farai Media, une plate-forme publicitaire en ligne et sur mobile axée sur l’Afrique. Elle est également co-fondatrice d’AfricaTripDeals, un système global de distribution de voyages en Afrique. En savoir plus à son sujet ici.

Par Mfonobong Nsehe initialement publié sur son blog hébergé par Forbes, version française par nextafrique.com

Quelles villes africaines ont le plus fort potentiel de croissance ?

Central_accra-2Les entreprises qui cherchent à s’implanter en Afrique devraient sérieusement envisager de créer des représentations à Accra, Lusaka et Luanda si l’on en croît l’Indice de croissance des villes africaines publié le 28 janvier 2013 par MasterCard lors du forum Africa Knowledge. L'indice, produit pour le compte de MasterCard par le professeur George Angelopulo de University of South Africa, inclut 19 villes d’Afrique subsaharienne, en les classant en fonction de leur potentiel de croissance économique entre 2012 et 2017. Voici l'intégralité du classement des 19 villes sélectionnées dans l'indice : 

01. Accra  (Ghana)    02. Lusaka  (Zambie)   03. Luanda (Angola)    04. Dar es-Salaam  (Tanzanie)   05.  Addis-Abeba   (Ethiopie)   06. Nairobi   (Kenya)   07. Kampala  (Ouganda)   

08. Johannesburg  (Afrique du Sud)    09.  Kinshasa (République Démocratique du Congo)  10. Durban  (Afrique du Sud)   11. Cape Town  (Afrique du Sud)   12. Mombasa  (Kenya)

13.  Lagos (Nigeria)   14.  Abuja (Nigeria)   15. Dakar (Sénégal)    16. Harare (Zimbabwe)   17. Kano (Nigeria)   18. Abidjan (Côte d'Ivoire)  19. Khartoum (Soudan). 


Examiner le potentiel des pôles urbains dynamiques d'Afrique 

Les capitales du Ghana, de la Zambie et de l'Angola ont été identifiées comme les villes d'Afrique subsaharienne qui ont le plus grand potentiel de croissance économique au cours des cinq prochaines années. Khartoum, la capitale du Soudan devrait afficher la plus faible croissance de toutes les villes incluses dans l'étude. Pour compiler l'index, le professeur Angelopulo a examiné diverses données relatives au niveau de la croissance économique des villes. Selon lui, la capitale ghanéenne Accra est en tête de liste en raison de la croissance de son PIB par habitant ces dernières années, de celle de la consommation projetée, de son environnement réglementaire solide, et de la relative facilité d’y faire des affaires par rapport à d'autres villes africaines. 

Johannesburg, le centre économique de l’Afrique du Sud est moins bien classé sur la liste en raison de prévisions de croissance atone dues à sa relative maturité par rapport à d'autres villes du continent. Harare (Zimbabwe), Kano (Nigeria), Abidjan (Côte d'Ivoire) et Khartoum (Soudan) ont été considérées comme les pôles ayant le potentiel de croissance le plus faible parmi les 19 villes examinées dans l'étude. Bien que ces villes aient obtenu de bons scores dans certaines catégories, comme l'indice global de la santé ou le niveau des investissements directs étrangers, leur potentiel de croissance a été affecté par de faibles scores dans des domaines tels que les environnements politiques et réglementaires, ralentissement de la croissance économique historique et les difficultés d’y faire des affaires.

 

Bâtir une stratégie à l'échelle des villes plutôt que des pays 

Les Nations Unies estiment que la population urbaine de l'Afrique va tripler d'ici 2050, pour atteindre 1,23 milliards de personnes. Il est prévu que d’ici là, 60% de la population du continent vivra dans des zones urbaines. « L'un des principaux défis économiques et sociaux de l’Afrique est de savoir comment ses villes attireront d'importants investissements étrangers en étant compétitives au niveau mondial, servant de pôles d'attraction pour l'investissement et la croissance, de points chauds de l'innovation et, surtout, en développent des environnements d'affaires intéressants et prospères », a déclaré Georges Angelopulo.

L'année dernière, le cabinet de conseil McKinsey a suggéré dans un rapport que les villes et non les pays, devraient orienter les décisions d'investissement en Afrique, notant que « la plupart des entreprises n'étudient pas les villes quand elles calibrent leurs stratégies ». Le cabinet a constaté que « moins d'un cadre dirigeant sur cinq prennent leurs décisions d'implantation et de recrutement à l’échelle de la ville, plutôt qu’à l’échelle des pays ». Or le rapport indique que les entreprises qui comprennent l’évolution des marchés urbains dans leurs secteurs d’activités et qui bâtissent une présence précoce à une échelle suffisante sont susceptibles de bénéficier d'être les précurseurs jouissant d'un meilleur accès au marché et des marges les plus élevées. « Regarder les villes plutôt que les pays peut être révélateur. Prenez l’exemple des produits pour la lessive. Nous nous attendons à voir plus de croissance des ventes de ces produits à São Paulo qu’en France ou en Malaisie au cours de la prochaine décennie », souligne l’étude.

La croissance de l'urbanisation, combinée au fait que le centre de gravité de l'économie mondiale se déplace vers les marchés émergents dynamiques tels que ceux trouvés en Afrique, signifie que les villes du continent joueront un rôle beaucoup plus important dans la croissance économique de leurs pays respectifs.

 

Séverine Dupont, article initialement paru chez notre partenaire Next-Afrique

6 entreprises africaines dans l’élite des multinationales mondiales

mtn-store-exteriorLe Boston Consulting Group (BCG) vient de publier une étude sur les « 100 global challengers » en 2013, ces entreprises des pays en croissance qui rivalisent, et parfois surclassent, les compagnies multinationales établies. Six entreprises africaines y figurent. Dans cette cinquième édition annuelle du rapport du BCG, l’Afrique est représentée par cinq entreprises sud-africaines et une entreprise égyptienne :

Sasol, entreprise de l'industrie chimique basée en Afrique du Sud, spécialisée dans la transformation de charbon et de gaz naturel en hydrocarbures liquides selon le procédé Fischer-Tropsch.

Bidvest, groupe de services de distribution basée en Afrique du Sud, actif dans la gestion du fret, les services externalisés, les produits et services industriels et commerciaux, l'impression, les emballages, la papeterie, les fournitures de bureau, les voyages d'affaires et la distribution automobile.

Aspen Pharmacar, géant pharmaceutique sud-africain. Cette holding est la plus grande société de fabrication de médicaments en Afrique.

MTN, multinationale sud-africaine en télécommunications présente dans 22 pays dont 16 pays africains.

Naspers, groupe de presse multinational basé en Afrique du Sud qui se distingue en deux segments à savoir l'électronique et la presse média.

El Sewedy Electric, fabricant égyptien de câbles actif dans une quinzaine de pays africains.

Une croissance fulgurante

L'ensemble des 100 entreprises à croissance rapide représentent 1,7 trillions de dollars par an d'achats de biens et services dont 330 milliards qu’elles réinvestissent. Les « nouveaux challengers mondiaux » alimentent la croissance mondiale en créant d’énormes opportunités pour les entreprises occidentales qui peuvent les avoir comme alliés. Le rapport révèle que ces entreprises des marchés émergents réalisent une croissance de plus en plus rapide à l'étranger, refaçonnant les industries traditionnelles et surpassant de nombreuses sociétés multinationales.

Les 100 entreprises de demain viennent de 17 pays différents et opèrent dans un large éventail de secteurs. Au cours des cinq dernières années, ces entreprises, dont beaucoup sont peu connus en Occident, ont créé non moins de 1,4 million d'emplois. Leur revenu moyen était de 26,5 milliards de dollars en 2011, contre 21 milliards de dollars pour les entreprises non financières du S&P 500 et 20 milliards de dollars pour l'ensemble du S&P 500.

Alliés ou adversaires ?

David C. Michel, co-auteur du rapport, a déclaré : « Si jamais il existe un appel au réveil pour les chefs d'entreprise occidentaux, c’est celui-ci ». « Nous avons suivi l’essor des challengers mondiaux pendant près d'une décennie et l'ambition de ces entreprises. Ce que nous appelons l'accélérateur est un état d'esprit, et il n'a jamais été aussi fort ». Le rapport appelle les dirigeants d'entreprises occidentaux à suivre l'exemple des autres multinationales qui travaillent avec cette nouvelle génération d'entreprises.

Dans un partenariat, les Dr Reddy’s Laboratories, une société pharmaceutique indienne connue pour la fabrication de médicaments génériques, mène le développement de produits, tandis que Merck, la multinationale allemande s'occupe de la fabrication de traitements génériques contre le cancer. Pour Tenbite Ermias, co-auteur et directeur du bureau du BCG en Afrique du Sud : « Les challengers mondiaux apportent beaucoup plus qu’une structure à faible coût. Les multinationales qui considèrent les challengers mondiaux comme de simples concurrents à faibles coûts comprennent mal la menace concurrentielle et le potentiel de partenariat qu’ils représentent ».

Les dés ne sont pas jetés

« Malgré la progression rapide de ces nouveaux challengers, les dés ne sont pas jetés », relativise Olivier Scalabre, Directeur Associé au BCG à Paris. « Plus du quart des entreprises étudiées sont nouvelles au classement, indiquant une volatilité forte dans la performance de ces nouveaux acteurs, qui ne s’imposent pas toujours dans la durée. En outre, cette nouvelle donne offre de belles perspectives aux multinationales, à travers des stratégies d’alliance d’égal à égal fortement créatrices de valeur ». S'ils veulent passer à l'étape suivante, il leur faut consolider leurs ressources industrielles et humaines et sécuriser un meilleur accès à de nouvelles opportunités de croissance, indique le BCG.

Autre constat émanant du rapport : les entreprises appartenant à l'État et contrôlées par l'Etat ont du mal à égaler le succès des entreprises privées sur la scène mondiale. Le nombre de sociétés contrôlées par l'État sur la liste a chuté de 36 en 2006 à 26 en 2013. « De nombreuses entreprises appartenant à l'État et contrôlées par l'Etat n'ont pas encore déchiffré le code de l'expansion mondiale. Elles ont besoin d'apprendre à attirer les talents, prendre des risques, et développer des modèles d'affaires qui marchent en dehors de leurs marchés nationaux », a expliqué David Lee, co-auteur et partenaire BCG basé à Hong Kong. « Ce sont des choses que toutes les entreprises doivent maîtriser, et cela peut être particulièrement difficile pour celles qui sont affiliées à l'Etat ».

En somme, « le succès de challengers mondiaux repose de plus en plus sur l'innovation, l'excellence opérationnelle, la qualité, la marque, et le service client », constatent les analystes du BCG. Ces capacités doivent être soutenues par des capacités organisationnelles telles que la gestion des talents et le développement de la marque. Par exemple, la pénurie de gestionnaires expérimentés en Afrique conduit à une faible efficacité et la productivité moindre des entreprises mondiales et locales dans de nombreux pays africains.

 

Kingsley Okocha, article initialement paru chez notre partenaire Next-Afrique

Les économies africaines les plus réformatrices

Les économies africaines continuent d’améliorer leurs réglementations des affaires, selon le rapport Doing Business 2013 de la SFI et de la Banque mondiale. Parmi les 50 économies qui ont le plus amélioré leur environnement des affaires pour les entreprises locales depuis 2005 se trouvent 17 économies d’Afrique subsaharienne. Entre juin 2011 et juin 2012, 28 des 46 gouvernements d’Afrique sub-saharienne ont entrepris au moins une réforme pour améliorer l’environnement des affaires, ce qui représente un total de 44 réformes. Avec 4 réformes l’année dernière, le Burundi accède au top 10 des économies ayant amélioré au moins trois des domaines mesurés par Doing Business, et s’avère être la seule économie à faibles revenus de la liste.

Doing Business classent les pays en fonction de la facilité d'y faire des affaires, de 1 à 185, la première place indiquant le plus haut niveau de facilité. Plusieurs critères sont pris en compte : la facilité et le temps de création d'une entreprise, l'octroi de permis de construire, le raccordement à l'électricité, le transfert de propriété, l'obtention de prêts, la protection des investisseurs, le paiement des impôts, le commerce frontalier, l'exécution des contrats et le règlement de l'insolvabilité. 

Voici la liste des pays africains qui ont le plus réformé leur cadre des affaires ces huit dernières années : 

Maurice : rang mondial Doing business 2013 : 19e

Commentaire Doing business : L’Ile Maurice a renforcé l’accès à l’information sur le crédit en collectant les informations sur les paiements auprès des détaillants et en partageant les informations positives et négatives sur le crédit. De plus le transfert de propriété a été accéléré avec la mise en place d’un système de gestion électronique au registre du Département Général.

Rwanda : rang mondial Doing business 2013 : 52e

Commentaire Doing business : Le Rwanda a facilité l’exécution des contrats avec la mise en place d’un système d’assignation par voie électronique de dépôt de plainte. Le pays a facilité le raccordement à l’électricité en réduisant les coûts pour obtenir un nouveau raccordement électrique. 

Ghana : rang mondial Doing business 2013 : 64e

Commentaire Doing business :Le Ghana a raccourcit les délais d’importation en augmentant les passages au scanner des importations et en changeant le système de vérification des douanes.

Nigeria : rang mondial Doing business 2013 : 131e

Commentaire Doing business : Le Nigeria a introduit une nouvelle contribution salariale obligatoire payée par l’employeur. Domaine de réforme de la réglementation des affaires: le paiement des taxes et impôts a été rationalisé et facilité.

Sierra Leone : rang mondial Doing business 2013 : 140e

Commentaire Doing business : La Sierra Leone a amélioré l’accès à l’information sur le crédit en mettant en place un bureau de crédit public au sein de la banque centrale et en garantissant le droit aux emprunteurs de vérifier leurs données personnelles. De plus, le pays a facilité le transfert de propriété en informatisant les systèmes du Ministère des Terre, de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement.

Madagascar : rang mondial Doing business 2013 : 142e

Commentaire Doing business : Madagascar a facilité la création d’entreprise en permettant à un guichet unique de prendre en charge la publication de l’avis de constitution de l’entreprise.

Mozambique : rang mondial Doing business 2013 : 146e

Commentaire Doing business : Le Mozambique a facilité la création d'entreprise en introduisant une procédure d'autorisation simplifiée.

Guinée Bissau : rang mondial Doing business 2013 : 148e

Commentaire Doing business : La Guinée-Bissau a facilité la création d'entreprise par l'établissement d'un guichet unique, éliminant ainsi la nécessité d'une licence d'exploitation et en simplifiant le procédé pour fournir un casier judiciaire et la publication de l'avis d'enregistrement. L'utilisation d'outils informatisés pour l'enregistrement des entreprises, ainsi que la réduction des frais d'inscription ont également participé à faciliter la création d'entreprise. 

Mali : rang mondial Doing business 2013 : 151e

Commentaire Doing business : Le Mali a réduit le coût du paiement des taxes et impôts en réduisant le taux d’imposition des entreprises – bien que le pays ait aussi introduit une nouvelle taxe foncière. Dans le même temps, le pays a simplifié les procédures pour payer les taxes et impôts par l’introduction d’un formulaire unique pour la déclaration et le paiement de plusieurs taxes et impôts.

Burkina Faso : rang mondial Doing business 2013 : 153e

Commentaire Doing business : Le Burkina Faso a facilité l'exécution des contrats par la mise en place d'un tribunal du commerce spécialisé et par l'abolition de la taxe d'enregistrement de décisions judiciaires. L'exécution des contrats a été améliorée par une réduction des frais et l'introduction de mécanismes alternatifs de résolution des différends.

Togo : rang mondial Doing business 2013 : 156e

Commentaire Doing business : Le Togo a facilité la création d’entreprise en réduisant les frais d’enregistrement, en améliorant les processus de traitement au guichet unique pour l’enregistrement des entreprises et en replaçant l’exigence d’une copie du casier judicaire des fondateurs par une déclaration sur l’honneur au moment de l’enregistrement de l’entreprise.

Burundi : rang mondial Doing business 2013 : 159e

Commentaire Doing business : Le Burundi a mis en œuvre des réformes dans plusieurs domaines de la réglementation des affaires : l’obtention de permis de construire a été facilitée et le transfert de propriété a été accéléré. Le Burundi a aussi facilité la création d’entreprise en éliminant l’exigence d’une certification par un notaire des documents de l’entreprise, de la publication des informations sur les nouvelles entreprises dans un journal et de l’enregistrement des nouvelles entreprises auprès du Ministère du Commerce et de l’Industrie. Le pays a réduit le temps pour le commerce transfrontalier en améliorant l’utilisation des systèmes d’échange de données électroniques.

Sao Tomé et Principe : rang mondial Doing business 2013 : 160e

Commentaire Doing business : Sao Tomé et Principe a rendu l’obtention des permis de construire plus coûteux en augmentant les frais associés. 

Sénégal : rang mondial Doing business 2013 : 166e

Commentaire Doing business : Le Sénégal a facilité le démarrage d'une entreprise en remplaçant l'exigence d'une copie des dossiers criminels des fondateurs par une déclaration sous serment au moment de l'enregistrement de la société.

Angolarang mondial Doing business 2013 : 172e

Commentaire Doing business : L’Angola a facilité le raccordement à l’électricité en éliminant le besoin pour un client de faire une demande d’autorisation auprès de deux compagnies d’électricité différentes pour obtenir un raccordement au réseau électrique.

Niger rang mondial Doing business 2013 : 172e

Commentaire Doing business : Le Niger a raccourcit les délais d’importation de biens en développant et en optimisant le système d’échange de données électroniques pour les formalités douanières.

Côte d'Ivoirerang mondial Doing business 2013 : 177e

Commentaire Doing business : La Côte d'Ivoire a facilité la création d'entreprise en réorganisant le greffe du tribunal où les entrepreneurs déposent leurs documents d'entreprise.

 

Article publié par notre partenaire Next-Afrique

Les perspectives de croissance du Sénégal pour 2013

La croissance du PIB devrait enregistrer une légère hausse à 4,3 % en 2013 contre une estimation de 3,7% pour l’année 2012. Ce sont les perspectives annoncées par Hervé Joly, qui dirigeait une mission du Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal du 6 au 19 septembre 2012.

Contexte régional morose

Le pire aurait pu être craint pour le Sénégal en raison des tensions sociopolitiques dans les pays voisins du Mali et de la Guinée Bissau. Certains analystes, comme M. Thiam sur senecoplus.com ont réalisé le difficile exercice d’identification des impacts économiques de la crise malienne sur le Sénégal. Dans son analyse, M. Thiam a rappelé que le Mali est un partenaire commercial privilégié du Sénégal dans la sous région et qu’avec 15% des exportations, il représente le deuxième partenaire du Sénégal. « On constate une baisse importante des exportations vers la sous-région car le Mali est un lieu de transit important vers d’autres pays de la zone UEMOA. (…)Si la crise perdure, le Sénégal risque d’être confronté à une situation de crise alimentaire, de déficit de sa balance des paiements et de réduction de potentiels investissements étrangers », avertit-il.

Par ailleurs, dans un contexte où l’économie mondiale peine à maintenir une croissance positive, les prix des produits pétroliers restent élevés et ceux des céréales tendent à croître. « Le déficit du compte courant, bien qu’en baisse, resterait élevé en raison des importations liées aux investissements dans les secteurs de l’énergie et des mines. Le solde global de la balance des paiements ressortirait en léger déficit », relève M. Joly. Mais selon la déclaration de M. Joly, « en dépit de cet environnement international morose, la croissance du PIB devrait enregistrer une légère hausse à 4,3 % en 2013 ».

Ce qui soutient malgré tout la croissance au Sénégal

Un certain de nombre de facteurs favorables permet de maintenir la croissance du pays. M. Joly en a énoncé quatre dans sa déclaration :
Les nouvelles infrastructures. « Ce regain d’activité serait soutenu principalement par l’arrivée à maturité de grands projets dans les secteurs électriques et autoroutiers », note le rapport.
La poursuite du développement du secteur agricole. Par exemple, le développement de la filière melon résultant de programmes de développement agricoles menés conjointement par le gouvernement sénégalais et par des agences de coopération internationale.
Les nouveaux projets d’exploitation des ressources naturelles. « La mise en œuvre du projet des minéraux lourds de la Grande Côte (zircon) et des projets de mines d’or de Golouma et Massawa, ainsi que le démarrage des projets financés par le Millennium Challenge Account » participent à la reprise économique, selon le FMI.
La faible inflation. L’inflation au Sénégal s’est établie à 1,5 % sur les six premiers mois de 2012 et devrait rester bien en-deçà de 2 % dans les mois à venir. « L’inflation devrait rester modérée à environ 2% en 2013 », estime le FMI.

Des efforts à poursuivre

Si, pour le FMI, tous les critères d’évaluation quantitatifs et objectifs indicatifs du programme à fin juin 2012 ont été atteints, y compris la cible de déficit budgétaire grâce aux efforts de maîtrise des dépenses publiques, le gouvernement sénégalais doit toutefois poursuivre ses efforts en cours de réduction du train de vie de l’Etat et de rationalisation des dépenses publiques. Ce qui contribuera assurer la viabilité des finances publiques dans le but de réduire le déficit budgétaire à moins de 5 % du PIB en 2013. 

« Les discussions ont également porté sur les réformes structurelles visant à poursuivre l’amélioration de la gouvernance publique et à promouvoir le développement du secteur privé, et plus généralement sur les perspectives de croissance et de réduction de la pauvreté à moyen terme pour le Sénégal. Dans ce cadre, une attention particulière a été portée aux moyens de poursuivre le développement des services financiers et d’en améliorer l’accès, tout en préservant la stabilité du système financier », conclut M. Joly.

Amar Burris, article initialement paru chez notre partenaire Next-Afrique

Ce qui manque aux startups technologiques africaines pour réussir

Pourquoi les startups technologiques africaines ne percent pas ? Pour quelles raisons elles ne deviennent pas des Facebook, Cisco ou SAP ? Que faut-il mettre en place pour que les jeunes pousses technologiques africaines deviennent grandes et soient en mesure d’être compétitives sur le marché ? En discutant avec des entrepreneurs technologiques africains, ceux qui sont toujours dans la course et ceux qui ont jeté l’éponge, puis en parcourant la presse spécialisée sur les startups africaines, j’ai établi cette liste de 6 défis à relever pour que les startups technologiques africaines puissent être rentables, percer et se maintenir sur le marché.

DÉFI N°1 : DE MEILLEURES FORMATIONS POUR GÉNÉRER PLUS D’IDÉES NOVATRICES ET DE COMPÉTENCES

Il y a un énorme défi à relever au sein des universités et écoles africaines qui n’arrivent clairement pas à former des diplômés désireux ou en mesure de commercialiser leurs idées novatrices et leurs projets de recherche. Les résultats de thèses de doctorat se retrouvent souvent dans les placards poussiéreux. En outre, le manque de financement de la recherche constitue une entrave majeure à l'innovation. Or, le fonds de commerce des entreprises technologiques, ce sont les personnes qualifiées, pas les machines ou les marchandises. Par définition, le personnel doit être compétent et qualifié dans le domaine des sciences en général, le point faible de nos programmes scolaires. La pénurie de compétences a pour conséquence que de nombreuses entreprises en phase de démarrage ne sont pas en mesure de répondre aux besoins spécifiques de leurs clients.

DÉFI N°2 : LES GOUVERNEMENTS DOIVENT S’IMPLIQUER

Il n'y a rien dans les politiques gouvernementales africaines qui facilite la vie aux startups. Nous n'avons pas de zones de développement technologique, où la bande passante est libre et prend une partie de la charge des startups. Nous ne bénéficions pas de politiques agressives qui permettent de capitaliser sur les tendances mondiales. Par exemple, aux Etats-Unis, les bourses Fulbright ciblent les étudiants les plus brillants en leur offrant l'enseignement supérieur dans les meilleures universités du pays. Ces étudiants quittent rarement la zone après avoir obtenu leur diplôme et peuplent la côte ouest des Etats-Unis d’individus brillants. Pourquoi n’avons-nous pas mené des politiques de récupération de notre diaspora, en Europe par exemple, d’ingénieurs africains déjà qualifiés en électronique et informatique en leur offrant la possibilité d'utiliser leurs compétences pour aider à contribuer à la construction de notre avenir ?

DÉFI N°3 : PROMOUVOIR LE FINANCEMENT DE L’AMORÇAGE ET DE LA CROISSANCE

Dès la première étape de levée des fonds pour le capital de départ, de nombreux projets technologiques sont tués dans l’œuf. Nos startups sont freinées par le manque de fonds d'amorçage pour le pilotage des processus de production et l'amélioration de leur produit. Celles qui réussissent à passer cette étape se trouvent ensuite confrontées au problème de financement de leur croissance. En Afrique, les startups technologiques ne sont pas financées. Ces entreprises consomment souvent beaucoup d'argent et sont construites sur un modèle visant à construire et attendre que les gens viennent les chercher. Mais bien souvent, cela ne suffit pas. Aujourd’hui en Afrique, il n’existe pas de communauté technologique semblable à ce qui se trouve à Palo Alto, où les bailleurs de fonds expérimentés et spécialisés en technologies savent comment financer par étape et les entrepreneurs expérimentés savent comment choisir les bons bailleurs de fonds.

DÉFI N°4 : SURMONTER LES DIFFICULTÉS SOCIALES

Les PME sont principalement des entreprises unipersonnelles. Certains patrons de PME conçoivent leurs produits et services depuis leur chambre, leur cuisine ou leur garage, et vendent auprès du voisinage. Les produits sont principalement de mauvaise qualité en raison des mauvaises conditions de production et, dans certains cas, avec des matériaux de mauvaise qualité. Le résultat est que le consommateur final, que ce soit le service gouvernemental ou le consommateur individuel se retrouve avec un produit inférieur à la norme en termes de qualité.

DÉFI N°5 : SE FORGER UN ESPRIT COMMERCIAL

Même lorsque l’on a bénéficié d’une formation universitaire, nous restons des techniciens, c’est-à-dire techniquement compétents en chiffres, contrats, fabrication de produits ou solutions, consultation selon notre domaine de formation. L'enseignement supérieur aide à être un technicien mais pas à bâtir une entreprise. L'entrepreneuriat n'est pas l'effort d'une seule personne. Savoir comment construire une entreprise et motiver les gens pour soutenir et aider dans son entreprise est la clé de la réussite. Les questions de marketing (branding, publicité et vente) constituent également un énorme défi pour toutes les startups car elles ne peuvent pas correctement faire de la publicité pour leurs marques et leurs produits en concurrence avec des marques établies. Cela affecte directement leurs ventes et par conséquent leurs revenus.

DÉFI N°6 : GARDER LES PIEDS SUR TERRE

Beaucoup de jeunes entrepreneurs technologiques croient en l’utopie de leurs feuilles de calcul Excel qui leur disent qu'ils seront milliardaires dans un court laps de temps. Les plus grands ennemis des entrepreneurs technologiques africains sont souvent les entrepreneurs eux-mêmes. Beaucoup de startups technologiques oublient de distinguer ce qui vient en premier entre l'idée de l'entrepreneur technologique et le besoin du client. Certains entrepreneurs font preuve d’arrogance et/ou de naïveté et oublient de se concentrer sur l’essentiel : qui est le client, comment le trouver et surtout comment construire en fonction de ses besoins ? Cela est le plus grand défi auquel sont confrontés les entrepreneurs technologiques. Mal gérer cela (ou pire l'assumer et ne pas le faire parce qu’on pense qu’on est le meilleur) conduit nombre d’entrepreneurs dans un cercle vicieux de bidouillage et de paranoïa : le monde est contre eux et les clients sont stupides.

Terminons sur une note optimiste car, malgré tous ces défis, certains entrepreneurs technologiques africains réussissent à émerger ; par exemple le congolais Vérone Mankou créateur d’Elikia, premier smartphone africain et de la Way-C, première tablette africaine, ou le camerounais créateur de CardioPad, la première tablette médicale africaine ou enfin le nigérian Saheed Adepoju, créateur d’Inye, la deuxième tablette tactile africaine.

Kader Diakité, article initialement paru chez notre partenaire Next-Afrique

Classement mondial de la compétitivité 2012-2013 : Où en sont les économies africaines ?

Le World Economic Forum vient de publier l'édition 2012/2013 de son Rapport Global sur la Compétitivité. A quels niveaux se situent les pays africains par rapport au reste du monde ? Votre pays se positionne-t-il dans le haut du tableau ?

Le classement se base sur une douzaine de piliers, à savoir les institutions, l’infrastructure, la stabilité macro-économique, la santé et l’enseignement primaire, l’enseignement supérieur et la formation, l’efficience du marché des biens, l’efficience du marché du travail, la sophistication du marché financier, l’aptitude technologique, la taille du marché, la sophistication des affaires et l’innovation.

Cette année, six nouveaux pays ont été intégrés dans le rapport : le Gabon, la Guinée, le Libéria, les Seychelles, la Sierra-Leone et la Libye. L'Angola et la Tunisie ne figurent plus dans le rapport du World Economic Forum qui a décidé de ne pas publier les résultats les concernant respectivement en raison de difficultés de collecte de données pour la première, et du changement structurel important dans les données économiques tunisiennes, rendant difficile toute comparaison avec les années précédentes.

La Suisse confirme son statut d’économie la plus compétitive pour la quatrième année consécutive. Singapour conserve sa deuxième place devant la Finlande qui dépasse la Suède (4e). Ces pays ainsi que ceux d'Europe du nord et d'Europe occidentale dominent le top 10 avec les Pays-Bas (5e), l'Allemagne (6e) et le Royaume-Uni (8e). Les États-Unis (7e), Hong Kong (9e) et le Japon (10e) complètent le classement des 10 économies les plus compétitives.

La France a enregistré pour la deuxième année consécutive un recul de trois places, passant de la 15ème en 2010 à la 21ème place en 2012. En reculant de 3 places, la Chine occupe cette année la 29ème place.

Sans surprise, l’Afrique du Sud en 52ème position, reste l'économie africaine la plus compétitive, malgré une chute de 2 places. L'île Maurice (54e), occupe la deuxième position en Afrique. Les quatre plus fortes progressions africaines sont enregistrées par le Nigeria (+12), le Ghana (+11), la Zambie (+11), et le Rwanda (+7). Le Maroc enregistre également une progression notable avec un gain de 3 places à la 70ème position.

Malgré leurs avancées, le Nigéria peut mieux faire en matière d'accès au financement, de corruption et d'infrastructures, tandis que le Maroc a de surcroit des efforts à mener pour améliorer l'efficacité de la bureaucratie de ses services publics.

Dans le reste de l'Afrique francophone, le Cameroun, rongé par la corruption selon les répondants, gagne malgré tout 4 places à la 112e position. Le Sénégal et le Bénin régressent et occupent respectivement la 117e et la 119e position faute de trouver une solution aux problèmes d'accès au financement, de taxes et de régulation fiscale.

Le Mali stagne à la 128e place, devant la Côte d'Ivoire qui perd 2 places à la 131e position. Ces deux pays sont handicapés par les problèmes d'accès au financement, de corruption et d'infrastructures inadéquates. Les répondants en Côte d'Ivoire se disent en plus préoccupés par l'instabilité politique.

Au bas du tableau, le Burkina Faso et la Guinée, qui occupent respectivement la 133e et la 141e place, sont confrontés aux problèmes d'accès au financement, de corruption, d'infrastructures inadéquates et de taxes. La Guinée doit aussi s'attaquer à la gestion de d'inflation et à la régulation des taux de changes par rapport aux devises étrangères.

Il va de soi que la plupart des pays du continent doivent poursuivre leurs efforts à tous les niveaux pour améliorer leur compétitivité.

Lien vers l'intégralité du rapport 2012/2013 sur la compétitivité.

Leyla TRAORE, Article initialement paru sur chez notre partenaire Next-Afrique.

Le top 10 des chefs d’entreprise africains en 2012

Ils ont bâti ou dirigé des entreprises de classe mondiale avec une présence devenue incontournable sur le continent africain. Ils ont développé de nouveaux marchés, été les pionniers de l'innovation, et créé des emplois pour des milliers d'Africains produisant un profond impact social sur leurs environnements respectifs. Alors qui sont les plus grands chefs d’entreprise africains de nos jours ? Question difficile sur laquelle s’est penchée Mfonohong Nsehe, journaliste nigérian. M. Nsehe a établi son Top 10 en écho au classement Forbes par David William des meilleurs dirigeants d'entreprises, ceux qu'il considère comme les plus influents en termes de « pensée novatrice, d’orientation client, et de volonté de servir les plus démunis. »

Mo Ibrahim, Soudan, fondateur de Celtel, 66 ans, Doctorat en communications mobiles de l'Université de Birmingham

Ce magnat des télécoms soudanais a travaillé comme ingénieur de communication chez British Telecom (BT). En 1985, alors qu'il était directeur technique de BT, Ibrahim contribué à inventer au Royaume-Uni le premier réseau de téléphone mobile. La création de Celtel, un opérateur de téléphonie mobile dans 23 pays d’Afrique et du Moyen-Orient, est à l’origine d’une nouvelle ère en Afrique. En 2005, il a vendu la société à MTC Koweït pour 3,4 milliards de dollars. Ibrahim se consacre désormais à sa Fondation Mo Ibrahim qui publie un indice de bonne gouvernance annuel et offre un Prix de 5 millions de dollars chaque année aux anciens dirigeants africains qui ont exceptionnellement amélioré la sécurité, la santé, l’éducation, le développement économique et les droits politiques dans leurs pays, et transféré démocratiquement leurs pouvoirs à leurs successeurs.

Cheikh Mohammed Al-Amoudi, Ethiopie, Fondateur de Midroc Derba, 66 ans, Doctorat honoris causa en phisolophie de l’Université d’Addis Abeba

Dès l’enfance, Cheikh Al-Amoudi a immigré en Arabie Saoudite avec ses parents. Il s’est bâti un nom et une fortune grâce à des contrats de construction pour la famille royale saoudienne. Al-Amoudi possède des actifs dans des raffineries et des puits de pétrole partout dans le monde. Toutefois, ses plus gros investissements se font actuellement dans son pays natal : en Éthiopie. Plus tôt cette année, Al-Amoudi a annoncé que son conglomérat Midroc Derba investira environ 3,4 milliards de dollars en Ethiopie dans les mines d’or, l’agriculture, la production de ciment, l’acier et le transport. Al-Amoudi finance et soutient l’équipe nationale de football éthiopienne.

Allan Gray, Afrique du Sud, fondateur de Orbis Group, 74 ans, Harvard

Allan Gray Ltd fondée par Allan Gray est la plus grande entreprise privée de gestion de placements d’Afrique du Sud. Aujourd'hui, Allan Gray gère plus de 10 milliards de dollars de fonds. Gray est également le fondateur de la société Orbis Group, un groupe de fonds communs de placements basé aux Bermudes. Il est également l'un des philanthropes les plus généreux d'Afrique : en 2007, il a engagé plus de 150 millions de dollars dans Allan Gray Orbis Fondation, l’une des plus grandes donations de l'histoire sud-africaine. La fondation offre des bourses d'études complètes pour les étudiants sud-africains.

Aliko Dangote, Nigéria, fondateur du groupe Dangote, 55 ans, Administration des affaires à l'Université Al Azhar au Caire

Après ses études au Caire, Dangote retourne au Nigeria pour travailler brièvement avec son oncle maternel dans la négoce de matières premières. Il a ensuite obtenu un prêt de son oncle et a lancé un commerce de matières premières qui est devenue le Groupe Dangote : le plus grand conglomérat industriel d’Afrique de l'Ouest. Les activités du groupe couvrent la production de sucre, de farine et de ciment à travers plus de 11 pays africains.

Raymond Ackerman, Afrique du Sud, Ancien président de Pick ‘n Pay, 81 ans, Doctorat honorifique en droit de Rhodes University

Licencié de son poste de direction chez Checkers, un distributeur alimentaire sud-africain, Ackerman, a utilisé son indemnité de départ et un prêt bancaire pour acquérir quatre magasins à Cape Town : Pick' n Pay. Démarrant avec 175 employés, Ackerman a dominé les marchés de commerce de détail d'Afrique du Sud en mettant en œuvre sa philosophie de souveraineté client. Selon lui, la clé du succès dans le commerce de détail : « Battez-vous pour le client, et il se battra pour vous ». Aujourd'hui, Pick' n Pay est un chaîne de 450 magasins en Afrique du Sud, en Zambie, à l’Ile Maurice et au Mozambique et 45.000 employés.

Manu Chandaria, Kenya, Président du Groupe Comcraft, 83 ans, Master en ingénierie de University of Oklahoma

En 1916, le père de Chandaria a déménagé au Kenya et a ouvert un petit magasin de provisions à Nairobi qui lui a permis ensuite d’acquérir une petite usine d'aluminium qui battait de l'aile. Cette petite usine a formé la fondation du Groupe Comcraft, un géant industriel multinational qui fabrique des produits en acier, aluminium et plastique dans 45 pays et emploie plus de 40.000 personnes. Chandaria est président du groupe et a dirigé les opérations mondiales de l'entreprise depuis plusieurs décennies. Le patron de l'entreprise la plus respectée en Afrique est également l'un des plus généreux : Chandaria aurait donné des millions de dollars à des causes éducatives, médicales et artistiques.

Onsi Sawiris, Egypte, Fondateur du Groupe Orascom, 82 ans

Dans les années 1960, Onsi Sawiris a fondé Orascom Sawiris Onsi & Co, une petite entreprise de construction avec des opérations en Haute-Égypte. La société s’est développée pour devenir la société la plus grande entreprise de construction de l'Egypte ; ce qui l’a exposée pour le programme de la nationalisation de Gamal Abdel Nasser, l’ancien leader socialiste égyptien. Lorsque son entreprise a été nationalisée, Onsi est allé en exil en Libye. A son retour en 1977, sous l’administration plus favorable d’Anouar el-Sadate, il a totalement reconstruit son entreprise Orascom à partir de rien. Cette fois-ci, il est allé au-delà des activités de construction et s’est diversifié en incluant les télécommunications, les infrastructures, l’hôtellerie et le tourisme. Aujourd'hui, le groupe Orascom est le plus grand conglomérat d'Egypte. Les sociétés du groupe sont gérées par ses trois fils-Naguib, Nassef et Samih.

Brian Joffe, Afrique du Sud, fondateur du Groupe Bidvest, 65 ans, Expert-comptable agréé d’Afrique du Sud

En 1988, Brian Joffe a fondé le Groupe Bidvest en Afrique du Sud avec une enveloppe d’1 million de dollars en espèces. Il l’a fait fructifier en un conglomérat de 10 milliards de dollars (chiffre d'affaires annuel) incluant des services internationaux, de la distribution et de la négociation. Le groupe emploie plus de 100.000 personnes et ses sociétés incluent Bidvest Freight, la plus grande entreprise privée de fret d’Afrique subsaharienne, ainsi que la plus grande société de service alimentaire d'Afrique. Bidvest détient également des filiales en plein essor dans les services financiers, l’automobile, l’imprimerie et les voyages d'affaires.

Strive Masiyiwa, Zimbabwe, Fondateur d’Econet Wireless, 51 ans, Bachelor en Sciences de University of Wales

Strive Masiyiwa a mis fin au monopole du gouvernement zimbabwéen sur les services de télécommunications en bâtissant Econet Wireless, désormais la plus grande entreprise de télécommunications mobiles au Zimbabwe avec 6 millions d'abonnés. Econet a également de solides activités au Lesotho, au Burundi, au Kenya, au Botswana, au Rwanda et au Nigeria et a une capitalisation boursière d'environ 700 millions $. Masiyiwa, fervent chrétien, dirige la société sur des principes bibliques ; les abonnés reçoivent même quotidiennement l’Ecriture sainte par SMS.

Wale Tinubu, Nigeria, PDG d’Oando, 45 ans, diplôme en droit de University of Liverpool

L'avocat nigérian a lancé une petite opération de commerce de pétrole dans les années 90. Il a ensuite acheter une société de commercialisation de produits pétroliers en déclin détenue par le gouvernement et l'a transformée en Oando, fournisseur de services d'énergie indigène intégrée. La société vaut actuellement 300 millions de dollars (capitalisation boursière) et opère activement dans toute l’Afrique de l’Ouest. Oando envisage de devenir le premier major pétrolier d'Afrique et est la seule entreprise d'énergie indigène du Nigeria avec des activités couvrant l’intégralité de la chaîne de valeur de l'énergie. Oando est en concurrence avec plusieurs entreprises locales et internationales pour acquérir les principaux actifs de distribution d'électricité actuellement en cours de dégroupage par le gouvernement nigérian dans son actuel programme de privatisation.

Il est navrant de constater que, comme bien trop souvent, la liste ne contient pas de leader féminin ni francophone. Mais Mfononong Nsehe avoue sur son blog que ce classement lui est personnel et « n’est fourni dans aucun ordre particulier ».

 

Kingsley Okocha, article initialement paru sur Next-Afrique

Lire l'intégralité de la liste de Mfonohong Nsehe sur son blog hébergé par Forbes

5 entrepreneurs sociaux qui font bouger l’Afrique

Les entrepreneurs sociaux mettent en œuvre des solutions innovantes et pragmatiques aux problèmes sociaux en s'attaquant aux causes profondes et en créant une vraie transformation sociale.

Cinq Africains ont été nommés Entrepreneurs Sociaux de l'année 2012 le mois dernier lors du Forum économique mondial sur l'Afrique à Addis-Abeba, en Ethiopie. Les Prix sont décernés par la Fondation Schwab pour l'entrepreneuriat social et ont été présentés par Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du Forum économique mondial. La Fondation Schwab a été créée en 2000 et a été d'identifiée comme leader mondial de l’entrepreneuriat social dans plus de 40 pays à travers le monde. Parmi les cinq lauréats de l'année 2012, on compte deux entrepreneurs d'Afrique du Sud, une venant d'Ethiopie, un du Rwanda et une équipe de deux entrepreneurs opérant au Burkina Faso.

Bethlehem Tilahun Alemu, Co-Fondatrice et Directrice Générale, soleRebels, Ethiopie

L’entreprise soleRebels recycle des pneus de voiture pour en faire des semelles en caoutchouc à partir desquelles elle fabrique des chaussures élégantes, durables, et respectueuses de l'environnement à destination des marchés internationaux. soleRebels offre une formation et un emploi à des centaines de travailleurs défavorisés en Ethiopie, en misant sur le riche patrimoine artisanal du pays et la création d'un nouveau modèle d’ emploi pour les entreprises locales. La société, qui avait déjà été finaliste des Africa Awards 2011 pour l'entrepreuriat, utilise principalement des méthodes respectueuses de l'environnement et s'engage à une empreinte zéro carbone.

Sameer Hajee, PDG, Groupe Nuru Energy, Rwanda

Le groupe Nuru Energy travaille avec des micro-entrepreneurs pour diffuser ses diodes lumineuses Nuru, qui produisent jusqu'à 26 heures de lumière rechargeables à un sixième du coût du kérosène. Elles peuvent être rechargées hors-réseau, à l’aide d’une plateforme à pédales. A ce jour, Nuru Energy a mis en place ses produits dans 70 villages et a vendu 10.000 LED Nuru. Beaucoup de maisons en Afrique ne sont pas connectés aux réseaux électriques.

Paul Scott Matthew, directeur Afrique, North Star Alliance, Afrique du Sud

Dans les années 1990, Paul Matthew a noté les impacts alarmants de VIH / SIDA sur les travailleurs ambulants tels que les chauffeurs de camion et s'est rendu compte que ces travailleurs n'avaient pas accès aux soins de santé de base. North Star Alliance offre aux travailleurs mobiles et aux communautés liées un accès continu de haute qualité à la santé et aux services de sécurité à travers un réseau de cliniques reliées entre elles connu sous le nom de « Roadside Wellness Centres ». Depuis l'ouverture de son premier centre en 2005 au Malawi, le réseau de North Star s’est étendu à 22 centres dans 10 pays.

Andrew Muir, Directeur exécutif, Fondation Wilderness, Afrique du Sud

La Fondation Wilderness, créée en 1972, intègre des programmes de protection de l’environnement au travail social et éducatif. Elle a formé des milliers de jeunes à devenir des leaders communautaires et des gardiens du parc national. Plus de 100.000 jeunes défavorisés / vulnérables ont bénéficié de la Fondation Wilderness à travers ses interventions sociales et ses programmes d'éducation environnementale. Les activités de la fondation Wilderness ont permis de réhabiliter plus de 200.000 hectares de nature sauvage africaine et ces zones ont été étendues dans l'intérêt de la conservation et la protection de l'environnement.

Seri Youlou et Thomas Granier, co-fondateurs de l'association La Voûte Nubienne, Burkina Faso

Seri Youlou, agriculteur burkinabé, et Thomas Granier, maçon français, ont construit une maison à voûte nubienne au Burkina Faso il y a 10 ans. En formant des agriculteurs à la construction de maisons voûtées avec des toits en terre, l'association fournit à un prix abordable des solutions de logement écologiquement durable qui constituent une source de revenus pour les agriculteurs au cours des saisons maigres. « Au Sahel, c’est la seule alternative à l’utilisation de bois rare et de tôles inadaptées – chaudes et chères – qui obligent les populations à une architecture les enfermant dans un cercle vicieux de pauvreté », notent-ils sur leur site internet. Aujourd'hui, plus de 200 maçons ont construit environ 1300 maisons à voûte nubienne en Afrique de l'Ouest.

Hilde Schwab, présidente et co-fondatrice de la Fondation Schwab pour l'Entreprenariat Social, a commenté dans un communiqué de presse : « L'Afrique a connu une croissance considérable au cours de la dernière décennie. Les entrepreneurs sociaux utilisent des approches innovantes pour étendre l'accès aux soins de santé, à l'éducation, à l'énergie et au logement pour les populations marginalisées qui ne peuvent être incluses dans les marchés traditionnels. Ils veillent à ce que la croissance, telle que connait Afrique, soit et reste inclusive. »

Leyla Traoré, article initialement paru chez notre partenaire Next-Afrique